La persévérance finira-t-elle par porter ses fruits ? En peine pour trouver une entreprise d’accueil dans le cadre de sa deuxième année de cycle ingénieur à l’École d’Ingénieurs Généraliste du Numérique (EFREI), Yassine Boussekine a décidé de miser sur une méthode peu conventionnelle pour attirer le regard des recruteurs.
Depuis quelques jours, le jeune homme arpente la dalle de La Défense avec une grande ardoise blanche, sur laquelle il a inscrit un message simple et percutant : « Alternance Réseau & Sécurité Informatique ». Trois QR codes y sont apposés, permettant d’accéder à son CV, sa lettre de motivation et son profil LinkedIn.
« J’ai déposé 800 candidatures et je n’ai eu que deux entretiens », souffle Yassine Boussekine, qui multiplie les démarches depuis mars. Un peu désespéré de ne pas trouver d’entreprise, il mise donc le tout pour le tout afin de se faire remarquer dans le plus grand quartier d’affaires d’Europe. Car le temps presse pour l’étudiant : son année débute en septembre prochain.
Privé de réseau professionnel pour l’épauler dans ses recherches, Yassine Boussekine, qui écarte l’idée de discriminations, reste toutefois un peu désemparé et avoue ne pas comprendre ce manque de réponses. « J’ai terminé deuxième de ma promo en licence informatique, et certains camarades avec des résultats bien inférieurs ont déjà trouvé leur alternance. C’est frustrant. J’ai un peu l’impression d’être rejeté », confie-t-il. Titulaire d’une licence obtenue avec mention très bien à l’Institut Galilée (Sorbonne Paris Nord), il ne baisse pourtant pas les bras et reste optimiste, plus motivé que jamais.
Cette méthode sera-t-elle payante ? Pour le moment, Yassine Boussekine avoue ne pas avoir encore eu de proposition d’entretien. « J’ai eu quelques personnes, dont des RH et des chargés de recrutement, qui ont pris mon CV. Il y a aussi des soutiens sur LinkedIn », rajoute-t-il.
Il n’est pas le premier à tenter ce genre d’initiative audacieuse. En août 2020, un autre étudiant avait arpenté la rue Sainte-Catherine à Bordeaux, en mode homme-sandwich. Et en 2009, Yannick Miel, diplômé bac +5, avait distribué près de 500 CV au pied de la Grande Arche, avant de rencontrer Martin Hirsch, alors haut-commissaire à la Jeunesse.