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vendredi 19 avril 2024
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Les raffineurs de Grandpuis devant le siège de Total pour dire « non » à des suppressions de postes

Près de 150 manifestants se sont rassemblés ce mardi matin devant le siège de Total. A l’initiative de la mobilisation les salariés de la raffinerie de Grandpuits.

Munis de bidons en guise de tambours, ils ont fait du bruit pour faire part de leur inquiétude et surtout de leur colère. Près de 150 manifestants se sont rassemblés ce mardi matin devant le siège de Total. A l’initiative de cette mobilisation il y avait les salariés de la raffinerie de Total Grandpuits (77). Après l’annonce du groupe français de transformer à l’horizon 2024 son unique raffinerie francilienne en un site de biocarburants, de fabrication de plastiques biodégradables et de photovoltaïques, le projet suscite l’inquiétude chez les salariés de Total. Une inquiétude qui ne vient non pas du projet de transformation mené par Total mais des suppressions d’emploi qui en découleront. Selon la CGT ce projet entrainerait 200 suppressions de postes sur les 460 que compte la raffinerie auxquels s’ajouteraient 600 postes dans les entreprises prestataires. Inacceptable pour l’organisation syndicale.

« On ne dénonce pas le projet qu’ils nous ont mis sur la table. Nous on dit que l’investissement n’est pas à la hauteur de notre site et les 200 suppressions de postes c’est trop important », affirme Paul Feltmann, élu CSE raffinerie Total Grandpuits. « Nous souhaitons que Total augmente le nombre de postes sur le projet actuel et qu’il rallonge des investissements supplémentaires pour pouvoir créer de l’emploi et avoir un projet digne de ce nom », poursuit Paul Feltmann.

Mais il n’y avait pas que des raffineurs de Grandpuits pour cette manifestation. Quelques salariés d’Hutchinson, une filiale de Total qui fabrique et commercialise des produits issus de la transformation du caoutchouc, destinés principalement aux industries automobile et aérospatiale se sont joins au mouvement pour dénoncer de leur côté un plan de suppression d’environ un millier de postes en France sur 8 500 dans vingt-cinq usines. « Aujourd’hui supprimer mille postes c’est prendre le risque de démanteler, de désorganiser et déstructurer nos usines et faire en sorte que dans quelques années il y ait un PSE et des fermetures », martèle de son côté Didier Godde, coordinateur CGT du groupe Hutchinson.

Si ce rassemblement n’a pas réuni autant qu’il y a dix ans lors de la mobilisation des raffineurs de Dunkerque (59), les salariés de Total et Hutchinson ont pu compter sur le soutient de jeunes du NPA, d’employés d’EDF mais aussi du très médiatisé cheminot Anasse Kazib, salarié et syndicaliste Sud-rail.

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