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lundi 7 octobre 2024
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En grève, les femmes de chambre des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes manifestent à La Défense

Une vingtaine de femmes de chambre s’est rassemblée ce jeudi devant le siège du groupe Louvre Hôtels pour réclamer notamment des hausses de salaires.

Métier de l’ombre, les femmes de chambre sont pourtant indispensables dans le secteur de l’hôtellerie. En grève depuis le 19 août dernier, une vingtaine de femmes de chambre des hôtels Campanile et Première Classe du pont de Suresnes s’est rassemblée ce vendredi après-midi devant le siège du groupe Louvre Hôtels, tour Voltaire, à La Défense.

« Nous demandons des augmentations de salaires et des primes exceptionnelles », revendique Kande Tounkara, élu CSE CGT. Contactée, la direction du groupe dit avoir « toujours été soucieuse d’assurer à (ses) collaborateurs des conditions de rémunération mieux-disantes », affirmant qu’en 2022, des augmentations de salaire « de l’ordre de 8 % en moyenne », soit « plus de 150 euros par mois pour les personnels non-cadres », ont été accordées. « Une première dans le secteur hôtelier », affirme le groupe.

Les grévistes réclament également « l’instauration d’une prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat ». « On a bossé comme pas possible durant les Jeux Olympiques », rajoute Kande Tounkara. Sur ce point, Louvre Hôtels assure que suite à un accord NAO avec la CFDT, CFE-CGC et FO, mais pas la CGT, une prime de partage de la valeur de 800 euros a été versée en janvier 2024 et une nouvelle prime de 900 euros visant à rétribuer les résultats liés aux JO va être versée ce mois-ci. « C’était un accord prévu lié à la Prime de Partage de la Valeur (PPV) », relativise Fouad Slimani, représentant CGT de la branche Hôtels de Prestige et Économiques (HPE).

Autre sujet, et pas des moindres, de crispation des grévistes : un licenciement jugé « injuste ». Bloquée au Mali durant ses vacances en raison d’un titre de séjour perdu, une salariée de ces deux établissements hôteliers du pont de Suresnes a été congédiée le 16 août. Pour la direction du groupe Louvre Hôtels, il s’agit d’« une absence injustifiée de deux mois ». « Elle a prévenu la déléguée CSE Kande Tounkara de ses problèmes. Elle a même demandé de prolonger ses congés avec un sans-solde pour pouvoir régulariser son problème. La direction était parfaitement au courant », s’agace Fouad Slimani.

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