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lundi 7 octobre 2024
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Les commerçants du Westfield Les 4 Temps et du Cnit souffrent avec la crise du Covid-19

Très impactés par la crise du Coronavirus, les commerçants des deux grands centres commerciaux de La Défense ont vu leur fréquentation et chiffre d’affaires fondre.

Le reconfinement à venir serait un coup de massue pour eux. Très impactés par le premier confinement, les centres commerciaux Westfield Les 4 Temps et le Cnit, tous deux propriétés d’Unibail-Rodamco-Westfield (URW) n’ont jamais retrouvé un rythme normal depuis mai dernier. Le grand mall de La Défense fréquenté en moyenne par 44 millions de personne chaque année a vu sa fréquentation plonger.

Si URW se refuse de donner des chiffres sur cette baisse, Procos, la Fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé a son bilan. La fédération qui regroupe près de 300 enseignes (commerces et restaurants) chiffre une baisse de 32,6 % de fréquentation en septembre (par rapport à la même période en 2019) dans les enseignes de ses membres présents au Westfield Les 4 Temps et au Cnit.

La baisse de leur chiffre d’affaires calculé à 22,5 % est certes plus faible mais reste très importante. Elle est en revanche vertigineuse lorsque l’on compare la période de janvier à septembre 2019 par rapport à celle de 2020. Sur ces neuf mois les boutiques de La Défense ont ainsi perdu 46,7 % de leurs chiffres d’affaires les plaçant tristement en tête du podium en comparaison des autres boutiques de la région présentes dans des malls, largement au-dessus de la moyenne d’Île-de-France (-31,8 %) et national (-20 %). La Défense fait en revanche mieux que la plus belle avenue du monde où la baisse est abyssale depuis la disparition des touristes internationaux. Sur les Champs-Elysées les enseignes ont perdus 64,7 % de fréquentation et 60 % de chiffre d’affaires.

Et pour Procos c’est bien le recours en masse du télétravail par les entreprises du quartier d’affaires qui est responsable de cette forte baisse. « En cumul depuis début 2020, La Défense est très impactée par le maintien d’un fort taux de télétravail dans la plus importante zone de bureaux d’Europe. Une urgence pour le court terme et des questions sur la situation après crise pour le moyen terme », estime Procos.

L’inquiétude est donc là pour la fédération. « Compte tenu des coûts d’exploitation plus élevés en Ile-de-France (salaires et immobilier), il est aisé de comprendre l’effet ciseaux d’une telle situation et le nombre de défaillances d’entreprises et fermetures de magasins qu’elle peut entraîner dans les prochains mois », rajoute Procos,.

Des chiffres catastrophiques qui suscitent évidement une grande crainte auprès des salariés des différentes enseignes du centre. « On ne sait pas comment ça va se passer. C’est imprévisible, ce n’est pas évident », confie une vendeuse travaillant chez Pimkie. Autre enseigne, même inquiétude : « Je suis très inquiète pour Noël », lâche Stéphanie qui travaille à Tie Rack, une chaine qui a échappé de peu à la faillite et un PSE. Reste que plusieurs enseignes du centre n’ont pas eu cette chance. Aldo, Un Jour Ailleurs mais aussi le restaurant Panino Giusto ont disparu emmenés par la faillite. Mais après avoir survécu au premier confinement, le second annoncé fait désormais craindre le pire pour bon nombre de salariés.

 

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