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mardi 3 décembre 2024
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Le repreneur français de Toys « R » Us va conserver l’immense store des 4 Temps

A quelques semaines de Noël, la décision était très attendue par les marques de jeux mais aussi par les salariés de l’enseigne Toys « R » Us. Placée en liquidation en juillet dernier, la faillite de l’enseigne américaine née en 1948 avait entrainé la fermeture sur le sol américain de l’ensemble des 735 magasins et le licenciement de quelques 33 000 personnes. En Angleterre ce sont 106 boutiques qui avaient été fermées et 3 200 postes supprimés.

En France l’enseigne qui compte 53 points de vente dont l’immense flagship des 4 Temps, avait été placée en redressement judiciaire dans la foulée en vue de trouver un repreneur. Ce lundi le Tribunal de commerce d’Evry, dans l’Essonne, a tranché en préférant l’offre émise par Jellej Jouets, associé à la famille du fondateur de la chaîne Picwic qui propose d’apporter un financement de 120 millions d’euros au total. Elle a été préférée à deux autres offres qui pour l’une était formulée par le fondateur et président du groupe Orchestra (Prémaman) Pierre Mestre, soutenu par le fonds américain Pimco et pour l’autre par la FIB (Financière immobilière bordelaise) qui a récemment repris La Grande Récré, une autre enseigne de jouets qui était aussi en difficultés.

Sur les 53 points de vente Toys « R » Us dans l’hexagone, le repreneur a prévu d’en conserver 43 et 1 036 emplois sur les 1 170, pour au moins vingt-quatre mois. A La Défense, l’immense flagship de 4 000 mètres carrés, désormais le plus grand de l’enseigne dans le monde, ne va pas fermer, du moins pour l’instant.

« On savait qu’on allait être repris »

De quoi rassurer le personnel de la boutique qui emploie environ 170 salariés. Si en France les salariés semblaient confiants sur la reprise de leur entreprise, l’entente fut longue. « Le plus dur c’est que çà a trainé depuis un moment. On savait que l’on allait être repris », confie une salariée qui travaille dans la boutique des 4 Temps depuis cinq ans. « Certains sont ici depuis une vingtaine d’années, ils sont soulagés », souffle sa collègue.

Si le repreneur n’a pas encore dévoilé son plan d’action pour la chaine en France, les deux salariées espèrent du changement pour Toys « R » Us en France avec de nouvelles offres comme la refonte du site web, le click & collect ou l’installation de bornes numériques dans le magasin.

Quant à l’avenir de son nom mythique pour toute une génération, rien n’est encore décidé. « Un rapprochement est prévu entre Jellej Jouets et Picwic pour réunir sous une même enseigne les deux réseaux de distribution », explique aux Echos un porte-parole. Pendant un an, Jellej Jouets a obtenu le droit d’utiliser la marque Toys « R » Us ; pour après le doute plane. Les royalties sur la marque étant détenues par une société américaine, il serait probable pour le repreneur de passer les Toys « R » Us français sous le nom Picwic, même si le nom de ce distributeur fondé en 1977 reste peu connu des français.

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