C’est l’un des plus grands architectes au monde à avoir signé une tour à La Défense. L’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, connu pour avoir imaginé la pyramide du Louvre qui a fêté ses 30 ans cette année, est mort à l’âge de 102 ans ce mercredi 15 mai, a annoncé son fils ce jeudi au New York Times. Il avait reçu en 1983 le prix Pritzker, équivalent du Nobel de l’architecture.
Dans le quartier d’affaires il avait à la fin des années 90 dessiné la tour EDF avec sa forme conique si particulière. Haute de 165 mètres pour 41 étages, offrant à son utilisateur historique EDF 57 000 mètre carrés, le building est encore aujourd’hui l’un des préférés par le public. Déjà octogénaire il s’était accompagné pour la construction de l’édifice, son dernier dans le pays, du cabinet SRA.
Il avait aussi dans les années 70 imaginé les tours Diapason pour clore l’axe historique. Ce projet non retenu, aura finalement lancé la réflexion qui aboutira à la construction de la Grande Arche.
Né à Canton en 1917, Ieoh Ming Pei a été formé au MIT (Massachusetts Institute of Technology), puis à Harvard où il a été l’élève de Walter Gropius, fondateur du Bauhaus, et de Marcel Breuer, l’un des pères du modernisme. Recruté dès son diplôme en poche par le promoteur William Zeckendorg, il mène plusieurs études pour le cabinet d’immobilier Webb and Knapp avant de fonder, en 1954, sa propre firme, la Pei Cobb Freed & Partners, aujourd’hui mondialement reconnue.
Outre la tour EDF et la Pyramide du Louvre, Ieoh Ming Pei a signé de nombreux bâtiments emblématiques à travers le monde comme la JFK Presidential Library and Museum à Boston, la Bank of America de Miami, la tour de la Bank of China à Hong Kong ou encore, le musée d’art islamique de Doha, au Qatar.
Visuel de la réhabilitation de onze des tours Aillaud qui resteront des immeubles de logements sociaux, avec une isolation extérieure en inox - Agence RVA / Renaud & Vignaud associés
Avec leur forme tubulaire et leurs motifs en forme de nuages, les tours Aillaud, ensemble emblématique des années 70, s’apprêtent à se métamorphoser dans les prochaines années. Ce vendredi sera une journée importante pour Patrick Jarry (Divers gauche), le maire de Nanterre. L’édile politique va rencontrer le Ministère de la Culture pour défendre le projet de rénovation d’une partie de ses dix-sept tours (certaines appartiennent à l’office HLM du département des Hauts-de-Seine) conçues par l’architecte Emile Aillaud qui abritent 1 600 logements HLM, labélisées depuis 2008 « Patrimoine du xxe siècle » et ainsi obtenir un soutien financier.
La ville qui s’est entourée du promoteur Cogedim doit trouver avec l’Etat un accord pour rénover six tours de quelques 490 logements sociaux qui seront vendues au promoteur afin de les transformer en appartements privés. « On va faire ce que personne n’a jamais fait en France, réutiliser des tours de logements sociaux pour un autre usage », s’est félicité le maire, d’après des propos rapportéspar le Parisien.
Pour redonner de la vie à ce quartier trois scénarios sont sur la table. La première option consiste à rénover toutes les tours en habillant les façades avec de l’inox, à l’instar de ce qui est prévu pour les onze tours (la douzième, l’une des plus petite doit être démolie) qui resteront des logements sociaux. La seconde opterait pour la rénovation à l’identique, en gardant les faïences pour les six tours qui deviendront privées. Enfin la troisième idée se veut intermédiaire comme le rapporte le Parisien. Cette voie consisterait à mettre de l’inox sur cinq des six tours et de réhabiliter à l’identique l’une des plus hautes des deux tours (100 mètres) avec un remplacement de la faïence. La rénovation à l’identique avec l’utilisation de la faïence serait ainsi possible puisque le fabricant italien qui avait imaginé ces petits carreaux de deux centimètres sur deux existe toujours et les commercialise encore. La restauration à l’identique, avec remplacement des mosaïques, ne devrait pas coûter plus cher que l’isolation par l’extérieur avec une façade inox. Seulement avec l’option de la faïence il faudrait alors vider les logements pour les rénover de l’intérieur.
Ces trois scénarios seront ainsi soumis au ministère. « L’idée est de voir ce qui est du domaine du possible », explique Bertrand Monchecourt au Parisien. De son côté Cogedim a d’ores et déjà annoncé qu’il vendra les appartements qui seront agrandis à des prixinférieurs au marché. De son côté, la ville déposera en juin un dossier pour le financement de ce projet par l’Agence de rénovation urbaine. « Il faut avancer », résume Patrick Jarry au quotidien, sans pour autant qu’il n’ait donné sa préférence à l’un des trois scénarios.
Les rames auront désormais un nouveau look, celui de la livrée d'IDFM avec du bleu et du gris - DR
D’ici quelques années elles auront un nouveau look. Ile-de-France Mobilités (IDFM) et la RATP ont signé avec le groupe CAF le marché portant sur les études et la rénovation des 43 rames MI2N Altéo pour un montant de 121,3 millions d’euros.
Mises en service entre 1997 et 2005, ces trains seront entièrement rénovés de 2020 à 2021. Leur livrée extérieure passera pour l’occasion aux couleurs bleue et grise d’IDFM. Le nouvel aménagement des voitures permettra de proposer une nouvelle ambiance intérieure aux voyageurs. Toutes les rames seront équipées de système de vidéo-protection ainsi que d’écrans d’information voyageurs, et seront aménagées pour permettre aux personnes à mobilité réduite de communiquer avec l’agent de conduite, comme c’est déjà le cas pour les MI09, les autres rames en service depuis 2009 sur le RER A.
Depuis le retrait des rames MS61 en avril 2016 et des MI84, un an plus tard en février 2017, deux types de matériels roulants, les MI2N Altéo et les MI09 coexistent sur la ligne la plus fréquentée d’Europe, aux 1,2 millions d’usagers quotidiens, soit 183 rames de RER.
« Cette rénovation entre dans le cadre du plan de modernisation des trains Franciliens lancée par Valérie Pécresse présidente de la Région Ile-de-France et d’IDFM, qui prévoit de rénover ou d’acheter plus de 700 trains pour améliorer la régularité des lignes et offrir plus de confort aux voyageurs », explique dans un communiqué IDFM.
Intégré au sein d'Oxygen, le Nodd veut devenir le nouveau lieu branché de La Défense - Defense-92.fr
Il n’y a encore pas si longtemps, le soir à La Défense, c’était le désert. Alors qu’à Paris les bars faisaient le plein de salariés désireux de prendre un verre entre collègues, le quartier d’affaires de l’ouest parisien se vidait presque totalement. Si depuis déjà quelques années les rares bistros de La Défense ont commencé à proposer des afterworks, l’offre reste toujours faible. Pour tenter de mettre fin à ce statu quo et redonner vie aux pieds des tours le soir tombé s’est ouvert le Nodd. « C’est le nouveau lieu festif de La Défense. Avant il n’y avait rien ici. On est venus créer un lieu de vie », se réjouît Thomas Crand, l’un des responsables du lieu qui s’intègre dans le nouveau complexe Oxygen.
Perché au-dessus du Pont de Neuilly, au bord de l’esplanade, le Nodd offre à ses clients une vue atypique sur l’axe historique et son Arc de Triomphe. Ce grand bar de 350 mètres carrés qui se complète d’une vaste terrasse propose tous les soirs de la semaine jusqu’à 2 heures du matin aux salariés de venir se détendre et faire la fête au son de musiques DJ et autres concerts. « Il faut casser cette image triste de La Défense. Si on arrive à faire comprendre que La Défense peut devenir festive, ça donnera envie de venir ici. Le cadre est exceptionnel », estime Thomas Crand. En plus de proser divers bières et alcool, le Nodd permet de grignoter des terrines, des rillettes et même du caviar…
Et çà marche. En à peine quelques semaines le Nodd a séduit les cadres du quartier. « A chaque fois pour prendre un verre le soir on devait allez aux 4 Temps. J’aime bien ici, c’est moderne, il y a de la musique », confie Gerald. « C’est pas mal ça redonne de la vie à l’esplanade. Ici avant il n’y avait pas grand-chose. Maintenant on a plus besoin de traverser la Seine pour aller à Neuilly avec les collègues », poursuit Benoit, qui travaille dans la tour First chez le cabinet d’audit EY.
Quelques dizaines de militants ont ont dénoncé les conséquences environnementales et sociales des grands barrages lors d'une manifestation à La Défense - Defense-92.fr
« Nous venons d’Amérique du sud pour dire que les barrages ne sont pas une énergie propre », scande sous un grand soleil Juan Pablo. Venu tout droit de sa Colombie ce militant écologiste entendait comme de nombreux autres manifestants dénoncer l’impact négatif environnemental et social des grands ouvrages hydroélectriques. Alors que s’ouvrait à l’espace Grande Arche le Congrès mondial de l’hydroélectricité « Hydropower » plusieurs associations réunies au travers le mouvement « Extinction Rebellion » ont mené un sitting devant l’arche. Derrière un faux barrage fait de branches, quelques dizaines de militants qui scandaient de nombreux messages ont brandi plusieurs pancartes avec les visages d’activistes assassinés au cours des dernières années.
« On est là pour dénoncer le message porté par ce congrès qui dit que les grands barrages sont une solution durable pour lutter contre le réchauffement climatique », explique Gert Peter, le président de l’association Planète Amazone. Car si les barrages peuvent sembler écologiques de prime abord, pour ces associations environnementales ils sont une « catastrophe pour la biodiversité, les sites archéologiques, l’habitat et les cultures ».
Si ce rassemblement de quelques heures s’est déroulé dans le calme et sans encombre la crainte est de revoir débarquer des centaines d’activistes comme il y a quelques semaines avec Greenpeace où près de 2 000 personnes avaient envahi le hall des tours de la Société Générale, de Total, du Ministère de l’Environnement et de EDF pour dénoncer la « République des Pollueurs ». Et pour éviter de voir un tel scénario se reproduire, EDF a préféré se prémunir contre tout risque en demandant à ses salariés de ne pas se rendre au travail ce mardi et d’opter pour le télétravail.
Le département des Hauts-de-Seine a installé depuis quelques mois sur le boulevard de la Mission Marchand à Courbevoie, un compteur de vélos - Defense-92.fr
Compter les cyclistes pour mieux comprendre les déplacements. Depuis la fin de l’année dernière plusieurs totems ont fait leur apparition sur les bords des routes du département. Le département des Hauts-de-Seine a installé à divers endroits de son territoire des totems qui comptent les cyclistes empruntant les pistes cyclables. Aux abords de La Défense, un totem intelligent a été placé boulevard Marchand (D 922), à Courbevoie. Ce totem qui dispose de trois écrans indique en temps réel le nombre de vélos qui sont passés devant grâce à une boucle magnétique installée au sol. Le premier écran indique le nombre de vélos comptabilisé depuis le début de l’année, le second durant la journée et le troisième délivre des infos pratiques comme la date, l’heure et la température.
« C’est une manière d’interpeller les passants et habitants pour leur signifier qu’il y a bien des vélos qui passent à ces endroits », expliquait au Parisien en janvier dernier Thierry Dussautoir, le chef du service Offres de mobilités au département. Mais ce comptage ne sera pas uniquement à titre informatif. Le département entend bien utiliser les données pour analyser les déplacements et ainsi répondre aux besoins des cyclistes. Avec un taux de marge d’erreur de 5 % le dispositif est plutôt fiable. Ce samedi soir le totem de Courbevoie indiquait 60 303 passages depuis le début de l’année et 140 dans la journée.
JCDecaux a installé depuis plusieurs mois déjà des écrans numériques aux entrées des supermarchés Monoprix comme ici au Faubourg de l'Arche - Defense-92.fr
De nouveaux écrans numériques ont fait leur apparition ces derniers mois dans les vitrines des deux Monoprix de La Défense. Le numéro un mondial de la publicité extérieure, JCDecaux a installé dernièrement des écrans numériques aux entrées des deux supermarchés du Cnit et du Faubourg de l’Arche. Depuis le second semestre de l’année dernière le groupe des frères Decaux a déployé une centaine de grands écrans 85 pouces dans des Monoprix et monop’ de Paris et sa région. Ces écrans digitaux alternent des diffusions de spots publicitaires et d’informations consacrés à l’enseigne Monoprix.
« La digitalisation des vitrines Monoprix, initiée à l’été 2018, permet de proposer des campagnes contextualisées, qui s’adaptent en temps réel, en fonction de l’heure de la journée, de la météo et des habitudes de consommation des clients. La diffusion d’une campagne interactive et sociale permet de renforcer l’expérience client dès la rue et de créer non seulement un moment ludique et de partage mais aussi un niveau d’engagement supplémentaire avec Monoprix », explique dans un communiqué Adrien Figula, le directeur du digital Out-of-Home au sein de la direction commerce, marketing, développement de JCDecaux.
Elior organise cette semaine au pied de sa tour, une campagne de sensibilisation à la sécurité routière - Defense-92.fr
En France la première cause de la mortalité au travail, ce sont les accidents de la route. Pour lutter contre ce fléau la Sécurité Routière organise cette semaine la troisième édition des Journées de la Sécurité Routière au travail. Un appel auquel Elior Group a répondu présent. Le groupe français spécialisé dans la restauration collective propose pendant trois jours aux salariés de son siège, au pied de sa tour, une campagne de sensibilisation.
Pour lancer cette semaine, des policiers de la Préfecture de Paris sont venus avec leurs simulateurs de conduite et de réaction à l’alcool. « L’objectif c’est de sensibiliser les salariés aux risques routiers liés à l’alcool et aux stupéfiants », explique Hervé, un policier. Une campagne que Thierry semble avoir appréciée après son passage dans le simulateur de conduite : « C’est bien, ça permet de rappeler certaines petites choses du code de la route que l’on peut avoir oublié ». Après cette première journée, la semaine se poursuivra ce mardi avec Renault qui viendra présenter une voiture électrique, et jeudi avec l’assureur Allianz.
Mais il n’y a pas qu’à La Défense qu’Elior Group mène cette action. Partout en France le groupe qui compte une flotte de près de 3 000 véhicules propose à ses collaborateurs des quiz, challenges, vidéos ou animations avec Carglass.
Les donateurs étaient une nouvelle fois mobilisés pour donner leur sang. Lors de sa dernière collecte organisée du 23 avril au 3 mai dernier, sur le parvis de La Défense au pied de la Grande Arche, l’Établissement Français du Sang (EFS) indique avoir reçu 1 310 volontaires au don dont 163 nouveaux donateurs. Si tous les candidats n’ont pas pu donner leur sang, ce sont tout de même 1 069 personnes qui ont été prélevées pendant une dizaine de jours.
Chaque jour en Ile-de-France 1 700 dons sont nécessaires pour répondre aux besoins des malades. Le don du sang est ouvert à toutes les personnes âgées de 18 à 70 ans (65 ans pour un don de plaquettes ou plasma) et en bonne santé. Les prélèvements durent en moyenne de sept à dix minutes et permettent de prélever entre 400 et 500 ml de sang.
Deux nouvelles collectes sont d’ores et déjà programmées durant l’été. La première aura lieu au Hilton du Cnit du 22 juillet au 9 août. La seconde se tiendra du 19 au 30 août de nouveau sur le parvis, au pied de l’Arche.
Depuis 2016 des centaines d’ouvriers s’activent pour creuser la future gare d’Eole de La Défense dont l’ouverture est programmée pour 2022 - Defense-92.fr
C’est un chantier titanesque dont les clients des boutiques du Cnit mais aussi des salariés qui y travaillent sont loin d’imaginer l’ampleur. Pourtant depuis plusieurs mois se déroulent sous leurs pieds d’énormes travaux. Ce chantier c’est celui de la future gare Eole « Cnit La Défense » destinée à accueillir les passagers de la ligne E du RER qui sera prolongée de Haussmann Saint-Lazare l’actuel terminus, vers Nanterre-La Folie en 2022 puis à Mantes-la-Jolie pour 2024. « La gare ne s’appellera pas forcement Cnit La Défense, confie, Armelle Lagrange, la directrice des relations institutionnelles et de la communication du projet d’Eole. Elle s’appellera peut-être « La Défense » ou « La Défense Grande Arche » » .
Nommé par ses bâtisseurs, la « gare cathédrale » en attendant de trouver son nom définitif, le chantier lancé en 2016 est pour Vinci et Spie Batignolles, les deux entreprises mandataires de ce marché à 466 millions d’euros, un véritable défi technique. Les entreprises de BTP doivent construire sous le plus vieux bâtiment de La Défense, dont les soixante ans ont été fêtés en septembre dernier, une énorme boite en béton, à une quarantaine de mètres de profondeur sous le parvis de La Défense.
Un bâtiment de 75 000 tonnes à soutenir
Pour ce faire le groupement e-déf doit venir reprendre la quasi-totalité (96,2 %) de la charge du bâtiment, soit 75 000 tonnes, sans venir toucher aux fondation de la célèbre voute en béton. Là où il y a encore deux ans stationnaient les voitures, une bonne partie des cinq niveaux du parking du Cnit est désormais affectée au chantier. Ces travaux, minutieux, mobilisent actuellement quelques 320 ouvriers et 140 encadrants (ingénieurs, techniciens,…). « Au pic de l’activité, d’ici début 2019 on va monter à 700 personnes », précise Maxime Guignard, la chargée de communication du groupe e-déf.
Le chantier de cette gare est chiffré à 446 millions d’euros – Defense-92.fr
Dans ce qui reste du parking, tout est millimétré, chacun a un rôle bien précis. « Tous les casques et badges de nos collaborateurs sont équipés d’une puce RFID, cela signifie que l’on sait où ils se situent », explique Maxime Guignard. Ce qui pourrait s’apparenter à du flicage, n’est en fait qu’une mesure de sécurité supplémentaire. En cas d’accident grave, comme un effondrement, les victimes pourront alors être retrouvées plus facilement par les secouristes.
Si le bruit des engins de chantiers résonne presque sans cesse dans ce vaste espace de béton, la poussière y est elle étonnamment presque inexistante grâce aux énormes tuyaux d’aération.
118 poteaux à reprendre
Sur les 253 poteaux soutenant chacun entre 400 et 1 600 tonnes du bâtiment, près de la moitié sont concernés par ces travaux. La tâche est colossale : au cinquième sous-sol du parking, là où les poteaux reposent, il a fallu réaliser des corsets en béton et monter une charpente métallique pour chaque poteau. Seize micropieux ont alors été créés pour chacun des 118 poteaux qui ont ensuite pu être sciés et retirés dans leur partie inférieure.
118 des 253 poteaux de fondation qui soutiennent le Cnit on été repris par 1 800 micropieux – Defense-92.fr
Cette étape indispensable désormais presque franchie, les ouvriers peuvent en commencer une autre, toute aussi fastidieuse. Démarrée il y a peu, elle consiste à créer les 61 nouveaux piliers de fondation qui porteront désormais définitivement le Cnit. Ils reposeront sur un sol calcaire « un terrain très favorable », selon Maxime Guignard. Hauts de vingt-trois mètres, une partie de ces poteaux sera alors visible des voyageurs sur les quais de la gare, donnant ainsi cet aspect de « gare cathédrale ».
Une fois la soixantaine de poteaux réalisée, c’est à ce moment-là que pourront enfin être coulés les 15 000 mètres cubes de béton de la dalle dite de « transfert ». Épaisse de trois mètres et d’une superficie de 7 200 mètres carrés, elle aura deux rôles distincts. Le premier, le plus important, consistera à reprendre la charge des 118 poteaux pour la restituer aux 61 nouveaux piliers. Mais cette dalle deviendra surtout le nouveau toit de la gare.
Chaque poteau repose désormais temporairement sur un assemblage métallique, lui même repris par 16 micropieux – Defense-92.fr
Pour vérifier que tous se passe bien chacun des 118 poteaux concernés a été équipé d’un capteur permettant d’assurer qu’une fois la charge reprise par la structure métallique et les micropieux il puisse être coupé.
Le quai central sera long de 225 mètres
Une fois le Cnit solidement consolidé, il sera enfin possible à la fin de l’été prochain de commencer le terrassement de la gare. Les 350 000 mètres cubes de terre seront alors évacués par un convoyeur puis par camions depuis un quai de livraison du Cnit. La gare cathédrale, se formera et ses dimensions seront impressionnantes : il s’agira de créer un grand parallélépipède d’une centaine de mètres de long, de vingt-six mètres de large pour une hauteur de vingt-trois mètres. A chacune des deux extrémités sera creusée, sur une hauteur bien plus faible, la prolongation du quai central devant mesurer environ 225 mètres. En juin 2021 les travaux entreront dans leur phase finale. Il ne restera alors plus qu’un an pour aménager et décorer la gare.
L’un des futur pilier qui soutiendra le Cnit et sa dalle de transfert – Defense-92.fr
Pour accéder à cette gare magistrale, de nombreux accès vont être créés. Le plus remarquable d’entre eux sera cette grande faille permettant de remonter vers la salle d’échanges de l’actuelle gare de La Défense. En plus des sorties qui donneront sur le parvis, à plusieurs coins du Cnit et au niveau de l’avenue Gambetta, des correspondances seront proposées. Elles relieront les quais de la station d’Eole, à ceux du RER A et du Transilien, sans oublier vers la future gare de la ligne 15 du Grand Paris qui doit elle être construite pour 2030 sous le centre commercial des 4 Temps.
Cette grande faille deviendra à l’ouverture d’Eole l’un des accès principal à la gare de La Défense – Defense-92.fr
Le tunnelier filera vers Paris dès le début de l’année prochaine
Non loin de là, en amont et en aval de la gare de La Défense, d’autres équipes ont commencé à creuser les tunnels de la ligne. Côté Nanterre, une étape symbolique a été franchie il y a quelques semaines avec l’ouverture du tunnel émergent sur les Groues où prendra place la station de Nanterre la Folie. Au l’est, le long de l’avenue Gambetta de Courbevoie, le tunnel mono puis bitube est déjà bien avancé. Il est creusé, comme celui côté Nanterre, de manière traditionnelle.
Le gros du tunnel sera quant à lui réalisé à l’aide d’un tunnelier, dont l’assemblage a débuté au puits nord de l’avenue Gambetta cet été. Après un baptême d’ici la fin de l’année, il s’élancera au début 2019 à l’assaut du sol parisien pour creuser les six kilomètres qui le sépare de la gare Saint-Lazare, l’actuel terminus de la ligne.
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