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jeudi 5 juin 2025
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« I Love Portugal » à la Paris La Défense c’est finalement reporté à l’année prochaine

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Le show « I love Portugal » est reporté à l'automne 2021 - Defense-92.fr

Annoncé quelques jours seulement avant le confinement, le grand show « I love Portugal » avec la star Tony Carreira mais aussi d’autres artistes, est finalement reporté à l’année prochaine. Planifié initialement le 5 décembre prochain l’incertitude de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a poussé les organisateurs du concert à le reporter à un an, le 9 octobre 2021.

Les spectateurs qui ont déjà des billets peuvent les conserver. Pour les spectateurs qui souhaiteraient néanmoins bénéficier d’un remboursement, ils sont invités à consulter les procédures de remboursement.

Les billets pour ce concert restent toujours en vente. Les places sont proposées dès 35 euros pour la première catégorie jusqu’à 99 euros pour la fosse or.

Projet Hermitage : encore quelques mois de répit pour Tatiana et sa famille, derniers habitants des Damiers

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Tatiana Dinulescu, ici avec son mari et deux de ses trois enfants était convoqué ce vendredi 19 juin au tribunal de Courbevoie - Defense-92.fr

Audience express et échanges musclés. A la sortie du tribunal de Courbevoie Tatiana Dinulescu et sa famille avaient le sourire. Locataire d’un vaste appartement dans le Damier Anjou, cette habitante est aujourd’hui l’une des derniers occupants de cette résidence vouée à la destruction pour laisser place aux tours géantes d’Hermitage.

Refusant catégoriquement de quitter son appartement qu’elle occupe avec sa famille depuis 1995, Tatiana Dinulescu était assignée ce vendredi 19 juin au tribunal de Courbevoie par son bailleur Ratp Habitat (ex Logis Transports) qui est toujours propriétaire des immeubles des Damiers (Infra, Anjou et Bretagne). Mais l’audience a tourné court et a vite donné lieu à des échanges vifs entre les avocats des deux parties.

Initialement programmée pour le 23 avril dernier, l’audience avait dû être reportée à cause du confinement. Visiblement trop pressée de vouloir régler le dossier, l’avocate de RATP Habitat qui n’a pas attendu une date de report de l’audience a préféré demander au Tribunal de Courbevoie un nouveau rendez-vous. Nouvelle audience qui était fixée ce vendredi 19 juin à 10 heures. « Il y a une caducité car la nouvelle assignation ne fait aucune référence à la première. Donc j’en déduis que la première a été abandonnée. Ne voyant pas de date de renvoi prononcée ma consœur a préféré anticiper et délivrer une nouvelle assignation. Cette nouvelle assignation a été placée le 10 juin au Tribunal de Courbevoie pour une audience du 19 juin. Nous ne sommes plus sous l’empire de l’ancienne législation (…) mais de la nouvelle qui stipule que si la date d’audience n’est pas fixée par le greffe par voie électronique, l’assignation doit être remise au plus tard quinze jours avant l’audience », a avancé Me Armelle de Coulhac-Mazérieux face à la juge.

Une nouvelle audience prévue pour le 18 septembre prochain

Gagner du temps c’est aussi ce que Me Armelle de Coulhac-Mazérieux, l’avocate de Tatiana Dinulescu a fait en profitant d’une erreur de procédure de sa consœur. « Elle (l’avocate de Ratp Habitat, ndlr) s’est pris les pieds dans le tapis juridique procédural à vouloir aller trop vite », selon l’avocate des habitants.

Argument qui a convaincu le Tribunal de Courbevoie qui vient de repousser l’audience au 18 septembre prochain. Un report qui remplit de joie Tatiana Dinulescu. « Je suis très contente je gagne encore plusieurs mois dans mon appartement. C’est mon appartement je ne le lâcherai pas », clame cette habitante, anesthésiste à l’hôpital de Neuilly, par ailleurs convaincue avec son avocate de l’illégalité de l’expulsion projetée par son bailleur.

En plus de cette procédure de demande d’expulsion dont fait l’objet Tatiana Dinulescu et sa famille, un autre habitant, Wolfgang K. est dans le viseur de Ratp Habitat. Si l’avocate de Wolfgang K., 86 ans affirme qu’il s’agit d’un « homme âgé, très malade », pour l’avocate de Ratp Habitat les choses sont différentes. « Il sait très bien ce qu’il fait. Il est tout à fait à même de négocier. Il se débrouille très bien. Ça fait depuis 2012 que monsieur sait qu’il va être expulsé. Il habite en Allemagne il vient ici pour se faire soigner. Il est tout à fait conscient de ce qui se passe », se défend Me Fournier, l’avocate de Ratp Habitat qui affirme qu’il n’a pas saisi d’avocat dans cette affaire d’expulsion.

L’ensemble des Damiers qui comptait jusqu’à 250 familles en 2009 a, depuis une dizaine d’années, été vidé par le bailleur. Aujourd’hui seules deux familles de locataires toujours présentes sur place tiennent toujours tête à Ratp Habitat qui va devoir patienter encore plusieurs mois pour tenter de les faire partir.

Parallèlement à ces deux procédures d’expulsion, l’appel des sept locataires déjà expulsés à l’été 2018, dont l’objet est la nullité des expulsions et la demande de réintégration dans les lieux sera examiné à la Cour d’appel de Versailles le 10 février 2021. Dans une autre procédure initiée par l’avocate des ex-habitants des Damiers, la Cour de cassation a confirmé que la législation HLM était applicable et non plus la législation de droit commun qui régissait les baux en cause depuis leurs origines et qui pour les locataires et leur avocat demeure seule en vigueur. A ces procédures vient se greffer une autre qui porte sur la contestation par les anciens et actuels locataires des frais de charges. Cette audience a également été reportée au 7 mai 2021.

De son côté, le promoteur Emin Iskenderov affiche toujours son éternel optimisme pour ériger à la place des Damiers ses deux tours géantes qui pourraient abriter peut-être un jour des logements de luxe, des chambres étudiantes, un hôtel, des bureaux, une galerie d’art ou encore un centre commercial. Mais une chose est sûre, même si les premiers travaux de désamiantage et de curage ont débuté il y a moins d’un an au bâtiment Bretagnel’objectif de 2024 d’Hermitage d’ériger ses tours jumelles semble de plus en plus impossible.

Les Damiers Infra, Anjou et Bretagne doivent être détruit au profit du projet des tours Hermitage – Defense-92.fr

Projet Hermitage : l’une des dernières familles des Damiers fait de la résistance

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Tatiana Dinulescu et son mari sont les derniers « résistants » des Damiers - Defense-92.fr

Son balcon est un écrin de verdure dans un ensemble de béton, et c’est comme en signe de résistance que Tatiana Dinulescu continue de le verdir. Pourtant elle pourrait bientôt être contrainte de quitter toutes ses plantes et son logement de l’immeuble Anjou des Damiers qu’elle occupe depuis 25 ans.

Tatiana Dinulescu mère de trois enfants, et son époux, font aujourd’hui l’objet d’une procédure d’expulsion de la part de RATP Habitat (ex Logis Transports), leur bailleur. La filiale de la RATP, entend récupérer son logement tout comme elle l’a fait pour les autres qui font partie des Damiers Infra, Anjou et Bretagne. Cet ensemble de 250 appartements construit en bordure de Seine, face à Neuilly, dans le milieu des années 70 est en effet voué à disparaitre pour laisser la place au projet pharaonique des tours Hermitage Plaza.

Ce projet immobilier lancé il y a plus de dix ans par le promoteur russe Emin Iskenderov, elle ne veut pas y croire et a décidé de ne pas céder aux propositions de relogement faites par RATP Habitat, toujours propriétaire de l’ensemble. Native de Roumanie, Tatiana Dinulescu dit avoir fui son pays en 1986 pour échapper à la dictature de Ceausescu. Arrivée en France sur une liste humanitaire, elle est accueillie comme réfugiée politique. C’est une petite dizaine d’années plus tard, qu’elle obtient son logement à La Défense.

Tatiana refuse d’abandonner sa vue sur Paris et la Tour Eiffel – DR

« Je suis rentrée le 24 décembre 1995 dans cet immeuble. Quand j’ai signé le bail avec l’UAP, j’avais demandé que si par la suite, ils vendaient, je voulais acheter l’appartement », confie Tatiana Dinulescu. Le couple signe avec l’assureur un bail de droit privé. À l’époque le montant de son loyer est alors de 5 520 francs soit 841,52 euros pour son F4 de 92 mètres carrés avec un balcon de 25 mètres carrés donnant sur la capitale. Dans l’appartement, son mari va reprendre le cabinet du précédent gynécologue. Elle, est médecin anesthésiste.

Une vente d’AXA à Logis Transports découverte en 2006

Mais alors que le couple rêve d’acquérir le bien dans lequel ont vécu leurs trois enfants, ce sera la douche froide en décembre 2006 pour Tatiana qui prend la même année un poste de médecin anesthésiste au centre hospitalier Rives de Seine à Neuilly-sur-Seine. Elle apprend avec stupeur qu’UAP, devenu AXA en 1999 a cédé l’ensemble Infra, Anjou et Bretagne (ainsi que d’autres lots commerciaux) et donc son appartement au bailleur social Logis Transports plusieurs années auparavant. Une transaction avoisinant les 20 millions d’euros faite en toute discrétion en 2001 entre l’assureur et le bailleur social. « En 2006 j’ai signé un nouveau bail. C’est là que j’ai compris qu’AXA avait vendu à Logis Transport l’immeuble », s’offusque Tatiana qui dit avoir pleuré pendant « des jours entiers » L’information de la vente avait toutefois été donnée aux habitants, trois ans plus tôt, en juin 2003. Avant cette date c’est Sagel, qui gérait l’ensemble immobilier pour le compte d’AXA. Et c’est à partir de cet été 2003 que Logis Transports, nouveau propriétaire est devenu également le gérant. « A l’époque je ne faisais pas attention à mes factures », regrette Tatiana.

Le coup de grâce viendra en mars 2008, lorsque le couple découvre le projet de la « Tour Signal » lancée par l’Epad, l’aménageur du quartier (devenu au fil des années Paris La Défense). Un promoteur Russe, jusqu’alors quasiment inconnu en France ambitionne de construire deux tours géantes en forme de « H » signées de l’architecte français Jacques Ferrier. L’avenir des trois immeubles (Infra, Anjou et Bretagne) qui fait partie de l’ensemble des Damiers composés de cinq immeubles (les immeubles Dauphiné et Champagne, qui sont des copropriétés ne sont eux pas concernés) est scellé et le rêve de Tatiana de devenir propriétaire semble voler en éclats.

Si à l’issue du concours, en mai 2008, l’Epad ne retient pas le projet des tours en « H », le jeune promoteur russe, Emin Iskenderov veut maintenir son ambitieux projet. Cependant quelques mois plus tard « à cause d’un désaccord », le promoteur se sépare de l’architecte français et affirme maintenir son projet. En mars 2009, à l’occasion du Mipim à Cannes, il dévoile fièrement la nouvelle version de son projet. Les deux tours géantes, hautes de 320 mètres chacune, sont dessinées par l’architecte anglais Norman Foster.

De là les choses vont alors s’accélérer du côté des Damiers. Avant de vendre ses trois immeubles à Hermitage, Logis Transports doit reloger les 250 familles qui y vivent. Beaucoup de locataires acceptent les propositions de relogement émanant du bailleur social. Une partie d’entre eux trouvera refuge dans l’immeuble de l’Iris, situé non loin de là, en bordure de l’esplanade. Mais comme Tatiana et son mari, un certain nombre de locataires, révoltés par cette opération immobilière refusent de partir et décident de se battre pour conserver leur appartement. Naitront plus de dix ans de procédures judiciaires. Des recours tous azimut seront lancés pour attaquer d’une part les permis de démolir et de construire du projet Hermitage, mais aussi la vente réalisée en 2001 entre AXA et Logis Transports.

« Je veux mon appartement au prix qu’ils l’ont acheté en 2001 »

« Quand on a un projet dans la vie il faut savoir tenir bon. Soit on lutte jusqu’au bout, soit on arrête », martèle Tatiana, toujours décidée à acquérir son logement. Se sentant « flouée », elle en a fait une question de principe. Et alors qu’en mars 2018, Emin Iskenderov avait accusé, au cours d’une conférence de presse certains habitants de vouloir faire de l’extraction en demandant « 200 000 euros pour ‘bouger’ », Tatiana balaye d’un revers de main ces accusations. « Si l’argent m’intéressait j’aurais pu céder. Mais quand on veut démontrer que l’avis des gens n’est pas pris en compte et que les lois ne sont pas respectées, et bien on se bat », s’agace-t-elle. Et elle n’a qu’un seul objectif : « Je veux mon appartement au prix qu’ils l’ont acheté en 2001. C’est tout, Point ! Je ne veux rien de gratuit ».

L’une des anciennes entrées de l’immeuble Bretagne – Defense-92.fr

Une demande que refuse catégoriquement Logis Transports devenu il y a peu de temps RATP Habitat. Le bailleur social entend bien mener à terme son projet de vider les 250 logements des Damiers afin de vendre les bâtiments à Hermitage pour un montant qui serait proche de 50 millions d’euros. Une jolie plus-value que RATP Habitat dit vouloir réaliser pour créer de nouveaux logements sociaux. « Cette vente va permettre le financement de 1 000 logements sociaux dont 500 dans les Hauts-de-Seine et s’inscrit dans un projet global de réaménagement de Paris La Défense », soutient la RATP défendant son programme de relogement : « Depuis la signature de la promesse de vente, RATP Habitat a mené une opération de relogement sans précédent ; les modalités avantageuses de libération amiable des appartements ont permis de convaincre les locataires les plus exigeants et les plus réticents. Un comité de pilotage a été créé sous la responsabilité du préfet et un médiateur a été nommé. Ce processus de relogement a permis à 238 familles d’être relogées dans le parc social à Paris et dans les Hauts de Seine ».

Des propositions qui n’ont donc pas été acceptées par tout le monde. A l’été 2018 neuf familles avaient été expulsées de leur logement du Damier Bretagne, bâtiment depuis entièrement vidé. La procédure s’était alors faite en deux vagues : la première avait concerné quatre familles début août, et la seconde cinq familles en septembre. Six ans plus tôt, une habitante, de l’immeuble Infra avait elle aussi déjà subi une procédure d’expulsion. Du côté de l’Anjou les derniers locataires ont fini par céder aux propositions de RATP Habitat. Cinq familles, toujours présentes dans le bâtiment devraient le quitter normalement à la mi-juin, même si la crise du Coronavirus (Covid-19) laisse prévoir un report des déménagements.

Sauf que pendant ce temps-là, une partie du quartier des Saisons, où sont implantés les immeubles des Damiers tombe en déshérence. Ce secteur devenu glauque, est depuis quelques années régulièrement tagué et dégradé. Pour ne rien arranger les poubelles des derniers habitants ne sont plus ramassées depuis le début du confinement.

Depuis le début du confinement, les ordures des derniers habitants des Damiers ne sont plus ramassées – Defense-92.fr

Ne restent donc plus que Tatiana et son conjoint à avoir refusé toutes les propositions (mise à jour du 20 juin : il reste également un autre locataire). « Madame D. est la dernière locataire des Damiers à refuser tout relogement. Trente-six offres de relogement lui ont pourtant été proposées, qui ont toutes été refusées », argumente la filiale HLM de la régie des transports parisiens. Si beaucoup de ces offres n’étaient pas officielles, le bailleur lui a en revanche fait trois offres en bonne et due forme. La dernière remonte au 26 septembre 2019 pour un appartement de cinq pièces à Nanterre.

Pour justifier son refus, Tatiana affirme souffrir de crises articulaires. « J’ai des problèmes d’articulation et je ne peux pas conduire de voiture et je ne peux pas descendre de marches quand j’ai mes crises. Là où j’habite j’ai un chemin tout droit pour aller à mon travail », poursuit Tatiana. Toujours selon elle l’appartement se situera à 5,9 kilomètres de son travail alors que le bailleur doit lui proposer un logement dans un rayon de cinq kilomètres maximum et dans les communes limitrophes.

« Faire cela pendant le confinement c’est cynique »

« Elle n’a pas donné suite. RATP Habitat a donc dû saisir le tribunal aux fins de solliciter la validation des offres de relogement notifiées », explique le bailleur social. Même si elle s’y attendait, cette étape judiciaire est découverte par Tatiana et son mari le 27 mars dernier, six mois jour pour jour après la dernière proposition de RATP Habitat. En plein confinement le couple a reçu par un huissier son assignation à comparaître pour une audience ce 23 avril devant le tribunal de Courbevoie. « Madame Dinulescu est médecin anesthésiste, ce que sait la partie adverse. Faire ça pendant le confinement c’est cynique. C’est particulièrement indélicat et cela traduit une pression psychologique sur monsieur et madame Dinulescu », dénonce Me Armelle Coulhac-Mazérieux, son avocate qui défend également d’autres anciens habitants du Damier Bretagne.

« La date d’audience était initialement prévue pour le 23 avril car fixée avant la pandémie et les mesures sanitaires en vigueur », se défend RATP Habitat. L’audience qui n’est donc pas « urgente » est donc repoussée à plus tard. « Madame D. ne sera bien entendu pas contrainte de déménager en période de confinement », rassure RATP Habitat.

Si RATP Habitat a désormais enclenché une procédure d’expulsion, l’entreprise dit « continuer de maintenir le dialogue » avec Tatiana et confie avoir « encore écrit il y a un mois, afin de trouver un accord amiable, portant soit sur leur relogement dans un appartement adapté à leurs besoins et la prise en charge de leurs frais de déménagement, soit sur le versement d’une indemnité transactionnelle ».

L’un des halls de l’immeuble Anjou. Dans cette cage il ne reste que quelques habitants – Defense-92.fr

Des propositions que Tatiana a toutes refusées et n’a donc qu’une idée en tête : acquérir son logement qui fait partie pour elle de « ses racines ». Elle affirme d’ailleurs payer assidument son loyer qui est aujourd’hui d’environ 1 376 euros. « J’attends les bulldozers. Si les huissiers viennent je m’accrocherai au radiateur », clame Tatiana. Cependant voyant bien que son immeuble se délabre de jour en jour, faute d’entretien, Tatiana dit bien vouloir déménager de son appartement le temps des travaux de rénovation des Damiers. Pour son logement temporaire, elle vise un appartement, propriété de RATP Habitat, situé à quelques centaines de mètres de là, au 55, quai de Dion Bouton à Puteaux. Une demande restée d’après elle sans réponse du bailleur.

Car comme Tatiana, plusieurs personnes ne croient pas au projet des tours jumelles. Ce dernier ne serait qu’un prétexte pour évacuer les locataires des lieux afin de rénover les appartements et de les revendre à « prix d’or » à des acquéreurs. « On pense depuis le départ que derrière le projet Hermitage se cache un autre projet. Celui de rénover la résidence, en la surélevant d’un côté et de revendre tout ça très cher », estime une ancienne habitante du Damier Bretagne expulsée de son appartement lors de la première vague d’août 2018.

Mais si le projet des tours jumelles Hermitage venait à se concrétiser, Tatiana entend bien être relogée dans l’une des deux tours, pour conserver sa vue à laquelle elle tient tant sur la Tour Eiffel et le Sacré Cœur.

L’ensemble des Damiers est construit en bordure de Seine, face à Neuilly et Paris – Defense-92.fr

Son expulsion qui parait inévitable, Tatiana espère encore y échapper. « J’ai quitté la Roumanie en pensant que ça sera la meilleure solution. Je ne suis pas venu en France pour revivre la même chose », explique-t-elle. Si son éviction venait à se concrétiser elle affirme avoir les moyens de trouver une solution de repli.

Toujours des procédures judiciaires en cours

Si les permis de démolir et de construire pour les tours Hermitage ne font plus l’objet aujourd’hui de recours, la bataille judiciaire n’est pas encore totalement terminée. Sept des anciens locataires du Bretagne ont attaqué RATP Habitat. « Nous avons encore deux séries de recours essentiels », prévient Me Armelle Coulhac-Mazérieux. La première série est un pourvoi en cassation pour « faire constater l’illégalité des expulsions » car « RATP Habitat n’a pas appliqué », selon Me Armelle Coulhac-Mazérieux « la législation de droit commun ». La seconde série de sept recours qui sont censés être plaidés le 20 mai prochain à la Cour d’appel de Versailles, ont pour objet de prononcer la nullité des expulsions et de faire réintégrer les locataires dans les lieux. « Nous considérons qu’ils ont été expulsés illégalement et que ça constitue des voies de faits », rajoute Me Armelle Coulhac-Mazérieux.

De son côté Emin Iskenderov, garde son éternel optimisme pour ériger ses deux tours qui mêleront peut-être un jour en plus des logements de luxe, des bureaux, un hôtel cinq étoiles, des commerces mais aussi dans les bâtiments adjacents des logements étudiants. L’homme d’affaires qui a lancé à ses frais il y a quelques mois les travaux de désamiantage et curage des Damiers Bretagne et Infra doit l’acquérir auprès de RATP Habitat une fois que l’ensemble sera entièrement vidé des occupants. « Nous avons un compromis de vente ferme, prévoyant que dès la fin des travaux de désamiantage nous deviendrons propriétaire », affirme-t-il en espérant toujours livrer la première partie de son projet en marge des Jeux Olympiques de 2024 à Paris.

Mais d’ici là, le magnat de l’immobilier devra régler son conflit avec Paris La Défense débuté il y a déjà deux ans. Des discussions seraient toutefois relancées entre l’aménageur et le promoteur. Et pour financer son opération chiffrée à environ trois milliards d’euros le groupe a obtenu un prêt relais de 237 millions d’euros avec le groupe coréen Meritz. Pour trouver les milliards restants, le promoteur a sollicité la banque française Natixis.

RATP Habitat doit céder les trois immeubles une fois qu’ils seront vidés, curés et désamiantés, au promoteur Hermitage – Defense-92.fr

Lundi 22 juin, les projecteurs se rallument à l’UGC de La Défense et au CGR de Nanterre

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Les cinémas rouvrent ce lundi 22 juin - Defense-92.fr

Les salles obscures ont manqué à tous les cinéphiles. Après trois mois d’arrêt les cinémas vont enfin réouvrir ce lundi 22 juin. En attendant la sortie des gros blockbusters dans quelques mois, à La Défense l’UGC a dévoilé sa programmation tout comme le tout nouveau CGR de Nanterre.

Le multiplexe de seize salles du quartier d’affaires proposera durant ces prochaines semaines une programmation mêlant nouveaux et anciens films mais aussi longs métrages sortis juste avant le confinement. Du 22 juin au 21 juillet, UGC proposera « 1 jour, un film ». Chaque jour, un nouveau film sera à voir ou à revoir. « Des films inoubliables ou récents, des films grand public qui font rire ou rêver, de quoi satisfaire toutes les envies », promet UGC sur son site internet. Il y aura aussi « Le choix du directeur » du 22 juin au 14 juillet. Chaque semaine le directeur du complexe sélectionnera ainsi un film. Enfin l’UGC reproposera son opération « Les Incontournables » du 22 juin au 7 juillet. Durant cette période les grands films qui ont marqué l’année 2019 seront à (re)découvrir. Récent ou moins récent il y en aura donc pour tous les goûts. Les cinéphiles pourront ainsi retrouver « Le chant du loup », « Inception », « La bonne épouse », « Sonic, le film », « Invisible Man », « Les misérables », « Billy Elliot » ou encore « Joker ». Pour les anciens films les places seront proposées à 3,50 euros ou 5 euros. Pour les films récents il faudra débourser le prix normal d’un billet.

Au nouveau CGR de Nanterre Université, ouvert quelques semaines seulement avant le confinement ce seront des films récents qui seront projetés comme « Ducobu 3 », « Filles de joie », « The demon inside » ou encore « De Gaulle ». Côté tarifs, pour fêter sa réouverture, CGR proposera du 22 juin jusqu’au 7 juillet tous les films à cinq euros la séance quelle que soit la salle, classique ou « Ice ». Mais attention cette offre est exclusivement valable sur le site internet de CGR.

Mais pour retrouver les amateurs du septième art, les cinémas ont dû s’adapter en faisant respecter des gestes barrières, la distanciation sociale ou encore limitation des salles à 50% de leur capacité. Le port du masque sera également fortement conseillé avant et après la séance pour les spectateurs. Par ailleurs les zones dites de « contact » comme les bornes, rampes, wc,… seront désinfectées régulièrement.

La programmation complète pour le cinéma UGC est à retrouver ici et pour le cinéma CGR ici.

Coronavirus : l’ex-candidat de Top Chef Julien Duboué contraint de fermer son restaurant « La Dalle »

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Le restaurant « La Dalle » de Julien Duboué a dû fermer à cause du Coronavirus et des grèves des transports - Defense-92.fr

Les grèves de décembre et janvier dernier dans les transports en commun, suivies du confinement auront eu raison de son affaire. Ouvert à l’été dernier dans le quartier du Faubourg de l’Arche, le restaurant « La Dalle » du chef Julien Duboué va fermer définitivement. C’est l’ex-candidat de la saison 5 de l’émission Top Chef qui l’a lui-même annoncé sur Instagram.

« Bon, ben voilà! C’est décidé ! L’un de mes restaurants, La Dalle, va fermer ! Neuf mois d’exploitation dont deux mois de grèves et trois mois de Covid-19 ! », a-t-il écrit dans son post, sous une photo en noir & blanc de lui, les pousses baissés. Nous avons beau adorer notre métier et travailler comme des forcenés, mais nous ne sommes pas des magiciens ! Au plaisir de vous croiser dans les autres restaurants ».

Lancé à l’été 2019 au pied de la tour TechnipFMC, ce restaurant éphémère devait initialement rester ouvert deux ans. Dans une ambiance faite de bric et broc, La Dalle proposait de la cuisine street-food.

Après l’annonce de cette fermeture précipitée Julien Boué a pu compter sur plusieurs soutiens d’autres chefs. « Je commence à péter un câble aussi. Courage Julien mais là ce qui me rend ouf, c’est que ça n’a rien à voir avec le talent de cuisinier ou d’entrepreneur », a glissé dans les commentaires Victor Mercier, l’ex-finaliste de l’émission culinaire de M6 qui vient d’ouvrir récemment sa propre adresse. De son côté le chef Christophe Michalak a tenu à lui adresser un petit message : « Quelle tristesse, quand on connaît le talent de l’homme. Bon courage mon ami ».

Le Coronvirus pousse les pompiers à annuler leur traditionnel bal du 14 juillet

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A cause du Coronavirus, la BSPP a déccidé d’annuler ses bals dont celui de La Défense - Defense-92.fr

La musique ne résonnera pas au pied des tours de La Défense. Traditionnel rendez-vous sur le parvis de La Défense, le bal des pompiers n’aura finalement pas lieu cette année en raison de la pandémie du Coronavirus. La BSPP a en effet décidé d’annuler l’ensemble de ses bals du 14 juillet cette année dont celui du quartier d’affaires, organisé face à l’Arche depuis des décennies.

Une mesure de précaution prise par l’état-major de la BSPP alors même que la troisième phase du déconfinement a été annoncée ce dimanche par Emmanuel Macron. « Il n’y a pas de regret à avoir dès lors que c’est pour la survie de la population », confie le lieutenant-colonel et porte-parole de la BSPP, Gabriel Plus, parlant tout de même d’une « déception » aussi bien pour les soldats du feu que pour la population. « L’année prochaine on sera très heureux d’ouvrir les portes de nos casernes », rajoute le lieutenant-colonel.

Bureau Veritas labélise le Westfield Les 4Temps « Safe & Healthy Places »

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Le Westfield Les 4 Temps vient d’être labélisé « Safe & Healthy Places » par Bureau Veritas - Defense-92.fr

Six centres commerciaux français Westfield, dont celui de La Défense viennent d’obtenir le label « Safe & Healthy Places » de Bureau Veritas. Ce label entend saluer « l’excellence de leurs dispositifs en matière d’hygiène, santé et environnement ».

Cet audit, qui sera conduit chaque année dans les centres labellisés, s’articule autour de cinq dimensions clés : La qualité de l’eau, la qualité de l’air, la sécurité des équipements, l’hygiène et la sécurité incendie.

« Nous sommes très heureux d’annoncer la labellisation de six premiers centres français du groupe UnibailRodamco-Westfield. Protéger la santé de nos équipes, de nos commerçants, de nos visiteurs et de nos partenaires est notre priorité. Cette initiative, menée pour la première fois avec le concours d’épidémiologistes, nous permet de renforcer encore l’excellence de nos pratiques en matière de santé, sécurité et environnement (HSE) et de garantir leur conformité avec les toutes dernières recommandations des autorités sanitaires. Dépassant le cadre actuel de l’épidémie de Covid-19, cette démarche s’inscrit dans le long terme, pour que notre Groupe reste en pointe en la matière », explique dans un communiqué Anne-Sophie Sancerre, directrice centres commerciaux France, Unibail-Rodamco-Westfield.

Les autres centres français d’URW, dont le Cnit seront audités d’ici la fin de cette année, précise la foncière.

Des centaines de policiers en colère se rassemblent en pleine nuit au pied de l’Arche

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Quelques centaines de policiers se sont réunis ce lundi soir au pied de la Grande Arche - Charles Baudry

Plusieurs dizaines de véhicules de police, sirènes hurlantes et gyrophares bleus colorant les tours de La Défense ont déferlé dans le quartier d’affaires ce lundi soir. A l’appel de plusieurs syndicats de police, quelques centaines de policiers se sont réunis ce lundi vers 23h30 sur le parvis de La Défense, face à l’Arche pour protester contre les dernières annonces gouvernementales.

Venus de toute la région avec leur véhicule de service, ces forces de l’ordre entendaient s’opposer aux récentes déclarations de Christophe Castaner. Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur avait annoncé la fin prochaine de l’utilisation de la technique d’interpellation dite « la clé d’étranglement » afin de répondre à des accusations contre les violences policières et le racisme au sein des forces de l’ordre.

Pendant cette bonne heure de rassemblement, les policiers ont notamment entonné une marseillaise depuis les marches de la Grande Arche mais ils aussi symboliquement jeté leurs menottes.

« A l’heure actuelle on est encore dans le flou puisque l’on nous annonce pour les collègues la possibilité d’utiliser la technique de la clé d’étranglement. En attendant le résultat d’un groupe de travail qui permettrait de trouver une solution alternative. Quelle solution alternative on va nous proposer ? On ne peut pas rester dans le flou ? », s’offusque Mickael Desquin, secrétaire départemental adjoint Unité SGP Police au micro de la chaine RT France.

Photo : Charles Baudry

Coronavirus : la Ratp suspend les loyers de ses commerçants jusqu’au 31 août

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Ratp Travel Retail a décidé de prolonger l’exonération des loyers des commerçants de son réseau jusqu’au 31 août - Defense-92.fr

Les commerçants du métro et du RER vont pouvoir souffler encore un peu. Ratp Travel Retail, la filiale de la régie des transports parisiens vient d’annoncer « des mesures sans précédent pour soutenir financièrement les commerces situés dans ses espaces ». Annoncée le 22 avril, la suspension des loyers depuis le 15 mars dernier pour les commerçants et restaurateurs implantés sur le réseau a finalement été prolongée. Cet accompagnement était initialement prévu pour s’arrêter le 11 mai, jour du déconfinement. Mais face à la baisse drastique des voyageurs dans le métro et le RER, la Ratp a décidé de prolonger cette aide jusqu’au 31 août.

« La RATP, à travers sa filiale Ratp Travel Retail, que je dirige, s’est engagée dès le début de cette crise sanitaire auprès de ses commerces, acteurs de proximité essentiels au dynamisme économique du réseau. Nous avons en effet, dès le 15 mars, suspendu la redevance minimale garantie pour l’ensemble des plus de 500 commerces présents dans nos gares et stations », nous confie Patricia Delon, la nouvelle PDG de Ratp Travel Retail.

Car pour la Ratp « la crise sanitaire sera durable, avec un effet important sur le chiffre d’affaires et la trésorerie des entreprises ». Les commerçants, quelle que soit leur taille, ne sont donc pas tenus de verser le loyer minimum garanti mensuel jusqu’au 31 août. « Seule la part variable de ce loyer, fixée en fonction de leur chiffre d’affaires annuel, sera due le cas échéant », précise la Ratp.

« Si on devait payer les loyers on sauterait tous »

Cette annulation des loyers est plutôt bien accueillie par les commerçants. A La Défense, le plus grand espace commercial de la Ratp avec une soixantaine de commerçants et restaurants sur les 500 que compte le réseau, cette annonce a rassuré. « C’est très bien, on est très contents. Mais la baisse est terrible, nous avons 70 % de clients en moins », note Alexandre Mahfouz, gérant de l’enseigne l’Univers de Léo. « Si on devait payer les loyers on sauterait tous. Ça nous soulage un peu mais on préférerait payer nos loyers et qu’il y ait du monde. C’est très dur », estime pour sa part Eric, directeur de l’enseigne de mode Shirel. Et lui aussi parle lui aussi d’une baisse de son chiffre d’affaire d’environ 70 %.

« C’est une reconnaissance de leur travail quotidien, à nos côtés. Une reconnaissance du rôle qu’ils jouent, qu’il s’agisse de commerces, de services, de grandes enseignes ou de commerçants indépendants. Tous répondent à un éventail large de besoins formulés par nos voyageurs et participent activement à la vie du réseau. Nous savons que cette période est difficile pour eux et nous leur offrons aujourd’hui le soutien financier qu’ils méritent. En cette période si particulière, il existe de nombreux moyens d’agir en tant qu’entreprise, de faire preuve de solidarité », poursuit Patricia Delon.

Si la Ratp refuse de communiquer sur le montant de cette mesure, la régie la chiffre à « plusieurs millions d’euros ». Mais pour l’entreprise cet effort financier rappelle « l’engagement total du groupe Ratp pour préserver les quelques milliers d’emplois que génèrent ces entreprises de proximité, actrices essentielles du dynamisme économique de son réseau et de ses espaces ».

Le futur campus d’Engie de nouveau soumis à une enquête publique

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Le futur campus d’Engie fait l’objet d’une nouvelle enquête publique - Defense-92.fr

D’ici trois ans les milliers de salariés d’Engie actuellement installés dans la tour T1 feront leurs cartons pour le futur campus situé, aux portes de La Défense, à la Garenne-Colombes. Prévu sur l’ancien site de PSA pour 2023, le futur campus d’Engie fait l’objet d’une nouvelle enquête publique. Cette fois-ci la demande d’Engie ne concerne pas le permis de construire mais une autorisation de recherche de site géothermique à basse température et d’ouverture de travaux miniers.

Pour produire l’énergie de chaud et froid de ce campus géant de 136 000 mètres carrés mais aussi des nouveaux logements et du nouveau dépôt de bus de la Ratp, Engie a donc opté pour la géothermie. Cette solution de production de géothermie réversible (Ates) permettra au gazier de couvrir 80 % des besoins de chauffage et 65 % des besoins en climatisation. « Le site sera constitué de dix forages peu profonds dont neuf nouveaux, à moins de cent mètres. Il y aura cinq puits de réinjection. Les eaux seront prélevées puis réinjectées dans la nappe de la Craie Campanien », détaille le dossier d’enquête publique.

Débutée le 4 juin dernier, cette enquête publique qui est programmée jusqu’au 4 juillet prochain se déroulera uniquement sur internet compte tenu de la situation sanitaire. Le dossier d’enquête est consultable librement ici. Chacun peut ainsi laisser un avis ou une remarque.