Anne-Sophie Pic a ouvert son quatrième restaurant Daily Pic à La Défense, au sein de Table Square - Defense-92.fr
De la cuisine dans des vérines. La célèbre cheffe étoilée Anne-Sophie Pic a ouvert la semaine dernière au sein du nouveau complexe Table Square, son concept Daily Pic. Quatrième adresse de cette petite chaine, Daily Pic entend proposer à sa carte des produits frais et de saisons, le tout servi dans des vérines en verre.
« Tous nos produits sont préparés par nos chefs à Valence (26). Nous proposons des produits qui ont du goût, qui sont originaux et qui sont frais et équilibrés », assure Lilian Etienne, directeur de l’enseigne Daily Pic. Si l’enseigne n’élabore pas ses recettes directement à La Défense, la pasteurisation des vérines permet à Daily Pic de les cuisiner à Valence.
La carte évolutive au fil de l’année est régulièrement renouvelée. Actuellement on retrouve notamment de la volaille confite avec une julienne de légumes & sésame noir ; du cabillaud aneth et persil plat accompagné de courgette ou encore des ravioles du dauphiné avec une sauce au roquefort et des épinards.
Côté tarif il faut tout de même mettre la main à la poche. Le menu « Daily Pic » qui comprend entrée, plat et boisson ou plat, dessert et boisson est vendu à 18,90 euros tout de même. Le menu « Epicurien » propose entrée, plat, dessert et boisson pour 23,90 euros.
La chaine promet aussi de respecter au mieux l’environnement en bannissant les couverts jetables. Les vérines en verres sont ainsi réutilisables et les couverts mis à disposition sont lavables.
Intégré à Table Square, Daily Pic bénéficie d’une large terrasse « la plus belle de La Défense », selon Lilian Etienne, d’une centaine de places. A l’intérieur, on retrouve une petite trentaine de places assises.
En plus de son offre de vente sur place ou à emporter, Daily Pic propose un service de livraison et s’est allié avec Uber Eats.
Ombeline Ozier (à gauche) et son amie Yosra Mandy (à droite) - Defense-92.fr
Un carton brandi en guise de CV, c’est la drôle de façon peu conventionnelle qu’Ombeline O. et son amie Yosra Mandy ont trouvé pour tenter de décrocher un poste en alternance dans le secteur de la communication. Leur candidature ne donnant rien par le système classique, les deux amies ont opté pour une solution originale pour convaincre les recruteurs. Les deux jeunes filles qui doivent trouver une entreprise avant le 14 octobre prochain, dans le cadre de leur Bachelor responsable de communication à Sup de Com (Paris) ont depuis le mardi 22 septembre décidé de se balader le matin aux abords des sorties de la gare du quartier d’affaires avec deux grandes pancartes. Sur celle d’Ombeline, les passants pouvaient lire « Prouvez-nous que la communication n’est pas du piston, recrutez moi en alternance » tandis que celle de Yosra indiquait « Etudiante en communication ≠motivée ≠créative ≠recherche ≠alternance ».
Un ami Ombeline l’a encouragée, alors qu’elle avait déjà l’idée de cette méthode en tête « Lundi j’ai un ami qui a fait la même chose à La Défense pour un poste en alternance dans les ressources humaines, explique-t-elle. Il a eu un entretien dans la journée et a décroché un contrat ». Une chance qui n’a pas pour l’instant pas souri aux étudiantes, qui indiquent malgré tout avoir distribué durant trois jours plusieurs CV.
Une initiative qui fait sourire les salariés passant devant Ombeline et Yosra. Si Fabio, un salarié de la Société-Générale juge la démarche « bonne » il estime que parler de « piston » est un mot un peu fort; pour lui « la société est faite de réseaux ».
Une méthode pour trouver un boulot qui n’est pas une première. En février 2009, Yannick Miel, alors âgé de 23 ans avait recouru au même procédé sur le parvis de La Défense. L’homme diplômé d’un bac +5 en « Intelligence économique et management des organisations » recherchait en vain un poste. Se mettant « en soldes » il s’était alors habillé en homme sandwich avec son CV distribuant des candidatures sous l’œil de nombreux journalistes. Une opération qui avait porté ses fruits puisque Martin Hirsch, à ce moment Haut-commissaire à la Jeunesse lui avait offert un travail dans son cabinet.
Paris La Défense va proposer trois balades urbaines pour faire découvrir les mobiliers de Forme Publique, la biennale du mobilier urbain - Defense-92.fr
Lancée en octobre dernier, la quatrième édition de Forme Publique, la biennale du mobilier urbain de La Défense touchera à sa fin au début de l’automne. D’ici là, Paris La Défense, souhaite recueillir les avis des utilisateurs en vue de pérenniser ou non ce mobilier spécialement conçu pour le quartier d’affaires.
L’établissement public va ainsi organiser trois balades urbaines. Ces dernières sont programmées le mardi 30 juin à 18 heures, le samedi 4 juillet à 11 heures et le mercredi 8 juillet à 13 heures. Pour participer il suffit de s’inscrire gratuitement ici. Cependant, comme l’indique Paris La Défense, la tenue de ces visites est susceptible d’évoluer en fonction de la situation générée par l’épidémie de Covid-19.
Mais pour donner son avis pas besoin de participer à l’une de ces visites. Il est possible de laisser ses impressions sur les mobiliers de Forme Publique directement à partir de ce formulaire disponible ici.
SK Functional Polymer installera son nouveau siège cet été dans CB21 - Defense-92.fr
La tour CB21 va compter un nouveau locataire dans ses étages. Huit mois après la cession par Arkema de son activité Polyoléfines Fonctionnelles, SK Functional Polymer, désormais dans les mains du sud-coréen SK Group a choisi son nouveau siège. L’acteur mondial de la chimie de spécialité pour les marchés du packaging et de l’automobile installera début août ses quarante collaborateurs au sein de la tour CB21. L’entreprise a contracté un bail de 600 mètres carrés sur une moitié du cinquième étage de ce gratte-ciel datant des années 70. Pour cette transaction CBRE était conseil de SK Functional Polymer et aussi de Covivio, le propriétaire du building.
Haute de 166 mètres, la tour CB21 compte une quarantaine d’étages et développe une surface d’environ 64 500 mètres carrés. Longtemps occupé par Gan qui y avait son siège, le building avait été rénové à la fin des années 2000 par Covivio, son nouveau propriétaire. Actuellement CB21 abrite plusieurs entreprises dont Suez, le principal occupant mais aussi les sociétés Informatica, Verizon, Regus, Evernex ou encore le français BRS Group qui implantera son nouveau siège d’ici la fin de l’année.
📣 #CB21 a séduit SK Functional Polymer, acteur mondial de la chimie de spécialité pour les marchés du packaging et de l’automobile et filiale d’un des plus grands groupes sud-coréens SK, qui installera ses équipes sur 600 m² 👉 https://t.co/XXGwCHcNij#RealEstatepic.twitter.com/wF5OSjM99Z
Le show « I love Portugal » est reporté à l'automne 2021 - Defense-92.fr
Annoncé quelques jours seulement avant le confinement, le grand show « I love Portugal » avec la star Tony Carreira mais aussi d’autres artistes, est finalement reporté à l’année prochaine. Planifié initialement le 5 décembre prochain l’incertitude de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a poussé les organisateurs du concert à le reporter à un an, le 9 octobre 2021.
Les spectateurs qui ont déjà des billets peuvent les conserver. Pour les spectateurs qui souhaiteraient néanmoins bénéficier d’un remboursement, ils sont invités à consulter les procédures de remboursement.
Les billets pour ce concert restent toujours en vente. Les places sont proposées dès 35 euros pour la première catégorie jusqu’à 99 euros pour la fosse or.
La situation sanitaire de ces derniers mois a contraint la production à reporter le concert I LOVE PORTUGAL.
Initialement prévu le 05 décembre 2020 il est reporté au 09 Octobre 2021. Tous les billets restent valables pour la date de report.
Refusant catégoriquement de quitter son appartement qu’elle occupe avec sa famille depuis 1995, Tatiana Dinulescu était assignée ce vendredi 19 juin au tribunal de Courbevoie par son bailleur Ratp Habitat (ex Logis Transports) qui est toujours propriétaire des immeubles des Damiers (Infra, Anjou et Bretagne). Mais l’audience a tourné court et a vite donné lieu à des échanges vifs entre les avocats des deux parties.
Initialement programmée pour le 23 avril dernier, l’audience avait dû être reportée à cause du confinement. Visiblement trop pressée de vouloir régler le dossier, l’avocate de RATP Habitat qui n’a pas attendu une date de report de l’audience a préféré demander au Tribunal de Courbevoie un nouveau rendez-vous. Nouvelle audience qui était fixée ce vendredi 19 juin à 10 heures. « Il y a une caducité car la nouvelle assignation ne fait aucune référence à la première. Donc j’en déduis que la première a été abandonnée. Ne voyant pas de date de renvoi prononcée ma consœur a préféré anticiper et délivrer une nouvelle assignation. Cette nouvelle assignation a été placée le 10 juin au Tribunal de Courbevoie pour une audience du 19 juin. Nous ne sommes plus sous l’empire de l’ancienne législation (…) mais de la nouvelle qui stipule que si la date d’audience n’est pas fixée par le greffe par voie électronique, l’assignation doit être remise au plus tard quinze jours avant l’audience », a avancé Me Armelle de Coulhac-Mazérieux face à la juge.
Une nouvelle audience prévue pour le 18 septembre prochain
Gagner du temps c’est aussi ce que Me Armelle de Coulhac-Mazérieux, l’avocate de Tatiana Dinulescu a fait en profitant d’une erreur de procédure de sa consœur. « Elle (l’avocate de Ratp Habitat, ndlr) s’est pris les pieds dans le tapis juridique procédural à vouloir aller trop vite », selon l’avocate des habitants.
Argument qui a convaincu le Tribunal de Courbevoie qui vient de repousser l’audience au 18 septembre prochain. Un report qui remplit de joie Tatiana Dinulescu. « Je suis très contente je gagne encore plusieurs mois dans mon appartement. C’est mon appartement je ne le lâcherai pas », clame cette habitante, anesthésiste à l’hôpital de Neuilly, par ailleurs convaincue avec son avocate de l’illégalité de l’expulsion projetée par son bailleur.
En plus de cette procédure de demande d’expulsion dont fait l’objet Tatiana Dinulescu et sa famille, un autre habitant, Wolfgang K. est dans le viseur de Ratp Habitat. Si l’avocate de Wolfgang K., 86 ans affirme qu’il s’agit d’un « homme âgé, très malade », pour l’avocate de Ratp Habitat les choses sont différentes. « Il sait très bien ce qu’il fait. Il est tout à fait à même de négocier. Il se débrouille très bien. Ça fait depuis 2012 que monsieur sait qu’il va être expulsé. Il habite en Allemagne il vient ici pour se faire soigner. Il est tout à fait conscient de ce qui se passe », se défend Me Fournier, l’avocate de Ratp Habitat qui affirme qu’il n’a pas saisi d’avocat dans cette affaire d’expulsion.
L’ensemble des Damiers qui comptait jusqu’à 250 familles en 2009 a, depuis une dizaine d’années, été vidé par le bailleur. Aujourd’hui seules deux familles de locataires toujours présentes sur place tiennent toujours tête à Ratp Habitat qui va devoir patienter encore plusieurs mois pour tenter de les faire partir.
Parallèlement à ces deux procédures d’expulsion, l’appel des sept locataires déjà expulsés à l’été 2018, dont l’objet est la nullité des expulsions et la demande de réintégration dans les lieux sera examiné à la Cour d’appel de Versailles le 10 février 2021. Dans une autre procédure initiée par l’avocate des ex-habitants des Damiers, la Cour de cassation a confirmé que la législation HLM était applicable et non plus la législation de droit commun qui régissait les baux en cause depuis leurs origines et qui pour les locataires et leur avocat demeure seule en vigueur. A ces procédures vient se greffer une autre qui porte sur la contestation par les anciens et actuels locataires des frais de charges. Cette audience a également été reportée au 7 mai 2021.
De son côté, le promoteur Emin Iskenderov affiche toujours son éternel optimisme pour ériger à la place des Damiers ses deux tours géantes qui pourraient abriter peut-être un jour des logements de luxe, des chambres étudiantes, un hôtel, des bureaux, une galerie d’art ou encore un centre commercial. Mais une chose est sûre, même si les premiers travaux de désamiantage et de curage ont débuté il y a moins d’un an au bâtiment Bretagne, l’objectif de 2024 d’Hermitage d’ériger ses tours jumelles semble de plus en plus impossible.
Les Damiers Infra, Anjou et Bretagne doivent être détruit au profit du projet des tours Hermitage – Defense-92.fr
Tatiana Dinulescu et son mari sont les derniers « résistants » des Damiers - Defense-92.fr
Son balcon est un écrin de verdure dans un ensemble de béton, et c’est comme en signe de résistance que Tatiana Dinulescu continue de le verdir. Pourtant elle pourrait bientôt être contrainte de quitter toutes ses plantes et son logement de l’immeuble Anjou des Damiers qu’elle occupe depuis 25 ans.
Tatiana Dinulescu mère de trois enfants, et son époux, font aujourd’hui l’objet d’une procédure d’expulsion de la part de RATP Habitat (ex Logis Transports), leur bailleur. La filiale de la RATP, entend récupérer son logement tout comme elle l’a fait pour les autres qui font partie des Damiers Infra, Anjou et Bretagne. Cet ensemble de 250 appartements construit en bordure de Seine, face à Neuilly, dans le milieu des années 70 est en effet voué à disparaitre pour laisser la place au projet pharaonique des tours Hermitage Plaza.
Ce projet immobilier lancé il y a plus de dix ans par le promoteur russe Emin Iskenderov, elle ne veut pas y croire et a décidé de ne pas céder aux propositions de relogement faites par RATP Habitat, toujours propriétaire de l’ensemble. Native de Roumanie, Tatiana Dinulescu dit avoir fui son pays en 1986 pour échapper à la dictature de Ceausescu. Arrivée en France sur une liste humanitaire, elle est accueillie comme réfugiée politique. C’est une petite dizaine d’années plus tard, qu’elle obtient son logement à La Défense.
Tatiana refuse d’abandonner sa vue sur Paris et la Tour Eiffel – DR
« Je suis rentrée le 24 décembre 1995 dans cet immeuble. Quand j’ai signé le bail avec l’UAP, j’avais demandé que si par la suite, ils vendaient, je voulais acheter l’appartement », confie Tatiana Dinulescu. Le couple signe avec l’assureur un bail de droit privé. À l’époque le montant de son loyer est alors de 5 520 francs soit 841,52 euros pour son F4 de 92 mètres carrés avec un balcon de 25 mètres carrés donnant sur la capitale. Dans l’appartement, son mari va reprendre le cabinet du précédent gynécologue. Elle, est médecin anesthésiste.
Une vente d’AXA à Logis Transports découverte en 2006
Mais alors que le couple rêve d’acquérir le bien dans lequel ont vécu leurs trois enfants, ce sera la douche froide en décembre 2006 pour Tatiana qui prend la même année un poste de médecin anesthésiste au centre hospitalier Rives de Seine à Neuilly-sur-Seine. Elle apprend avec stupeur qu’UAP, devenu AXA en 1999 a cédé l’ensemble Infra, Anjou et Bretagne (ainsi que d’autres lots commerciaux) et donc son appartement au bailleur social Logis Transports plusieurs années auparavant. Une transaction avoisinant les 20 millions d’euros faite en toute discrétion en 2001 entre l’assureur et le bailleur social. « En 2006 j’ai signé un nouveau bail. C’est là que j’ai compris qu’AXA avait vendu à Logis Transport l’immeuble », s’offusque Tatiana qui dit avoir pleuré pendant « des jours entiers » L’information de la vente avait toutefois été donnée aux habitants, trois ans plus tôt, en juin 2003. Avant cette date c’est Sagel, qui gérait l’ensemble immobilier pour le compte d’AXA. Et c’est à partir de cet été 2003 que Logis Transports, nouveau propriétaire est devenu également le gérant. « A l’époque je ne faisais pas attention à mes factures », regrette Tatiana.
Le coup de grâce viendra en mars 2008, lorsque le couple découvre le projet de la « Tour Signal » lancée par l’Epad, l’aménageur du quartier (devenu au fil des années Paris La Défense). Un promoteur Russe, jusqu’alors quasiment inconnu en France ambitionne de construire deux tours géantes en forme de « H » signées de l’architecte français Jacques Ferrier. L’avenir des trois immeubles (Infra, Anjou et Bretagne) qui fait partie de l’ensemble des Damiers composés de cinq immeubles (les immeubles Dauphiné et Champagne, qui sont des copropriétés ne sont eux pas concernés) est scellé et le rêve de Tatiana de devenir propriétaire semble voler en éclats.
Si à l’issue du concours, en mai 2008, l’Epad ne retient pas le projet des tours en « H », le jeune promoteur russe, Emin Iskenderov veut maintenir son ambitieux projet. Cependant quelques mois plus tard « à cause d’un désaccord », le promoteur se sépare de l’architecte français et affirme maintenir son projet. En mars 2009, à l’occasion du Mipim à Cannes, il dévoile fièrement la nouvelle version de son projet. Les deux tours géantes, hautes de 320 mètres chacune, sont dessinées par l’architecte anglais Norman Foster.
De là les choses vont alors s’accélérer du côté des Damiers. Avant de vendre ses trois immeubles à Hermitage, Logis Transports doit reloger les 250 familles qui y vivent. Beaucoup de locataires acceptent les propositions de relogement émanant du bailleur social. Une partie d’entre eux trouvera refuge dans l’immeuble de l’Iris, situé non loin de là, en bordure de l’esplanade. Mais comme Tatiana et son mari, un certain nombre de locataires, révoltés par cette opération immobilière refusent de partir et décident de se battre pour conserver leur appartement. Naitront plus de dix ans de procédures judiciaires. Des recours tous azimut seront lancés pour attaquer d’une part les permis de démolir et de construire du projet Hermitage, mais aussi la vente réalisée en 2001 entre AXA et Logis Transports.
« Je veux mon appartement au prix qu’ils l’ont acheté en 2001 »
« Quand on a un projet dans la vie il faut savoir tenir bon. Soit on lutte jusqu’au bout, soit on arrête », martèle Tatiana, toujours décidée à acquérir son logement. Se sentant « flouée », elle en a fait une question de principe. Et alors qu’en mars 2018, Emin Iskenderov avait accusé, au cours d’une conférence de presse certains habitants de vouloir faire de l’extraction en demandant « 200 000 euros pour ‘bouger’ », Tatiana balaye d’un revers de main ces accusations. « Si l’argent m’intéressait j’aurais pu céder. Mais quand on veut démontrer que l’avis des gens n’est pas pris en compte et que les lois ne sont pas respectées, et bien on se bat », s’agace-t-elle. Et elle n’a qu’un seul objectif : « Je veux mon appartement au prix qu’ils l’ont acheté en 2001. C’est tout, Point ! Je ne veux rien de gratuit ».
L’une des anciennes entrées de l’immeuble Bretagne – Defense-92.fr
Une demande que refuse catégoriquement Logis Transports devenu il y a peu de temps RATP Habitat. Le bailleur social entend bien mener à terme son projet de vider les 250 logements des Damiers afin de vendre les bâtiments à Hermitage pour un montant qui serait proche de 50 millions d’euros. Une jolie plus-value que RATP Habitat dit vouloir réaliser pour créer de nouveaux logements sociaux. « Cette vente va permettre le financement de 1 000 logements sociaux dont 500 dans les Hauts-de-Seine et s’inscrit dans un projet global de réaménagement de Paris La Défense », soutient la RATP défendant son programme de relogement : « Depuis la signature de la promesse de vente, RATP Habitat a mené une opération de relogement sans précédent ; les modalités avantageuses de libération amiable des appartements ont permis de convaincre les locataires les plus exigeants et les plus réticents. Un comité de pilotage a été créé sous la responsabilité du préfet et un médiateur a été nommé. Ce processus de relogement a permis à 238 familles d’être relogées dans le parc social à Paris et dans les Hauts de Seine ».
Des propositions qui n’ont donc pas été acceptées par tout le monde. A l’été 2018 neuf familles avaient été expulsées de leur logement du Damier Bretagne, bâtiment depuis entièrement vidé. La procédure s’était alors faite en deux vagues : la première avait concerné quatre familles début août, et la seconde cinq familles en septembre. Six ans plus tôt, une habitante, de l’immeuble Infra avait elle aussi déjà subi une procédure d’expulsion. Du côté de l’Anjou les derniers locataires ont fini par céder aux propositions de RATP Habitat. Cinq familles, toujours présentes dans le bâtiment devraient le quitter normalement à la mi-juin, même si la crise du Coronavirus (Covid-19) laisse prévoir un report des déménagements.
Sauf que pendant ce temps-là, une partie du quartier des Saisons, où sont implantés les immeubles des Damiers tombe en déshérence. Ce secteur devenu glauque, est depuis quelques années régulièrement tagué et dégradé. Pour ne rien arranger les poubelles des derniers habitants ne sont plus ramassées depuis le début du confinement.
Depuis le début du confinement, les ordures des derniers habitants des Damiers ne sont plus ramassées – Defense-92.fr
Ne restent donc plus que Tatiana et son conjoint à avoir refusé toutes les propositions (mise à jour du 20 juin : il reste également un autre locataire). « Madame D. est la dernière locataire des Damiers à refuser tout relogement. Trente-six offres de relogement lui ont pourtant été proposées, qui ont toutes été refusées », argumente la filiale HLM de la régie des transports parisiens. Si beaucoup de ces offres n’étaient pas officielles, le bailleur lui a en revanche fait trois offres en bonne et due forme. La dernière remonte au 26 septembre 2019 pour un appartement de cinq pièces à Nanterre.
Pour justifier son refus, Tatiana affirme souffrir de crises articulaires. « J’ai des problèmes d’articulation et je ne peux pas conduire de voiture et je ne peux pas descendre de marches quand j’ai mes crises. Là où j’habite j’ai un chemin tout droit pour aller à mon travail », poursuit Tatiana. Toujours selon elle l’appartement se situera à 5,9 kilomètres de son travail alors que le bailleur doit lui proposer un logement dans un rayon de cinq kilomètres maximum et dans les communes limitrophes.
« Faire cela pendant le confinement c’est cynique »
« Elle n’a pas donné suite. RATP Habitat a donc dû saisir le tribunal aux fins de solliciter la validation des offres de relogement notifiées », explique le bailleur social. Même si elle s’y attendait, cette étape judiciaire est découverte par Tatiana et son mari le 27 mars dernier, six mois jour pour jour après la dernière proposition de RATP Habitat. En plein confinement le couple a reçu par un huissier son assignation à comparaître pour une audience ce 23 avril devant le tribunal de Courbevoie. « Madame Dinulescu est médecin anesthésiste, ce que sait la partie adverse. Faire ça pendant le confinement c’est cynique. C’est particulièrement indélicat et cela traduit une pression psychologique sur monsieur et madame Dinulescu », dénonce Me Armelle Coulhac-Mazérieux, son avocate qui défend également d’autres anciens habitants du Damier Bretagne.
« La date d’audience était initialement prévue pour le 23 avril car fixée avant la pandémie et les mesures sanitaires en vigueur », se défend RATP Habitat. L’audience qui n’est donc pas « urgente » est donc repoussée à plus tard. « Madame D. ne sera bien entendu pas contrainte de déménager en période de confinement », rassure RATP Habitat.
Si RATP Habitat a désormais enclenché une procédure d’expulsion, l’entreprise dit « continuer de maintenir le dialogue » avec Tatiana et confie avoir « encore écrit il y a un mois, afin de trouver un accord amiable, portant soit sur leur relogement dans un appartement adapté à leurs besoins et la prise en charge de leurs frais de déménagement, soit sur le versement d’une indemnité transactionnelle ».
L’un des halls de l’immeuble Anjou. Dans cette cage il ne reste que quelques habitants – Defense-92.fr
Des propositions que Tatiana a toutes refusées et n’a donc qu’une idée en tête : acquérir son logement qui fait partie pour elle de « ses racines ». Elle affirme d’ailleurs payer assidument son loyer qui est aujourd’hui d’environ 1 376 euros. « J’attends les bulldozers. Si les huissiers viennent je m’accrocherai au radiateur », clame Tatiana. Cependant voyant bien que son immeuble se délabre de jour en jour, faute d’entretien, Tatiana dit bien vouloir déménager de son appartement le temps des travaux de rénovation des Damiers. Pour son logement temporaire, elle vise un appartement, propriété de RATP Habitat, situé à quelques centaines de mètres de là, au 55, quai de Dion Bouton à Puteaux. Une demande restée d’après elle sans réponse du bailleur.
Car comme Tatiana, plusieurs personnes ne croient pas au projet des tours jumelles. Ce dernier ne serait qu’un prétexte pour évacuer les locataires des lieux afin de rénover les appartements et de les revendre à « prix d’or » à des acquéreurs. « On pense depuis le départ que derrière le projet Hermitage se cache un autre projet. Celui de rénover la résidence, en la surélevant d’un côté et de revendre tout ça très cher », estime une ancienne habitante du Damier Bretagne expulsée de son appartement lors de la première vague d’août 2018.
Mais si le projet des tours jumelles Hermitage venait à se concrétiser, Tatiana entend bien être relogée dans l’une des deux tours, pour conserver sa vue à laquelle elle tient tant sur la Tour Eiffel et le Sacré Cœur.
L’ensemble des Damiers est construit en bordure de Seine, face à Neuilly et Paris – Defense-92.fr
Son expulsion qui parait inévitable, Tatiana espère encore y échapper. « J’ai quitté la Roumanie en pensant que ça sera la meilleure solution. Je ne suis pas venu en France pour revivre la même chose », explique-t-elle. Si son éviction venait à se concrétiser elle affirme avoir les moyens de trouver une solution de repli.
Toujours des procédures judiciaires en cours
Si les permis de démolir et de construire pour les tours Hermitage ne font plus l’objet aujourd’hui de recours, la bataille judiciaire n’est pas encore totalement terminée. Sept des anciens locataires du Bretagne ont attaqué RATP Habitat. « Nous avons encore deux séries de recours essentiels », prévient Me Armelle Coulhac-Mazérieux. La première série est un pourvoi en cassation pour « faire constater l’illégalité des expulsions » car « RATP Habitat n’a pas appliqué », selon Me Armelle Coulhac-Mazérieux « la législation de droit commun ». La seconde série de sept recours qui sont censés être plaidés le 20 mai prochain à la Cour d’appel de Versailles, ont pour objet de prononcer la nullité des expulsions et de faire réintégrer les locataires dans les lieux. « Nous considérons qu’ils ont été expulsés illégalement et que ça constitue des voies de faits », rajoute Me Armelle Coulhac-Mazérieux.
De son côté Emin Iskenderov, garde son éternel optimisme pour ériger ses deux tours qui mêleront peut-être un jour en plus des logements de luxe, des bureaux, un hôtel cinq étoiles, des commerces mais aussi dans les bâtiments adjacents des logements étudiants. L’homme d’affaires qui a lancé à ses frais il y a quelques mois les travaux de désamiantage et curage des Damiers Bretagne et Infra doit l’acquérir auprès de RATP Habitat une fois que l’ensemble sera entièrement vidé des occupants. « Nous avons un compromis de vente ferme, prévoyant que dès la fin des travaux de désamiantage nous deviendrons propriétaire », affirme-t-il en espérant toujours livrer la première partie de son projet en marge des Jeux Olympiques de 2024 à Paris.
Les cinémas rouvrent ce lundi 22 juin - Defense-92.fr
Les salles obscures ont manqué à tous les cinéphiles. Après trois mois d’arrêt les cinémas vont enfin réouvrir ce lundi 22 juin. En attendant la sortie des gros blockbusters dans quelques mois, à La Défense l’UGC a dévoilé sa programmation tout comme le tout nouveau CGR de Nanterre.
Le multiplexe de seize salles du quartier d’affaires proposera durant ces prochaines semaines une programmation mêlant nouveaux et anciens films mais aussi longs métrages sortis juste avant le confinement. Du 22 juin au 21 juillet, UGC proposera « 1 jour, un film ». Chaque jour, un nouveau film sera à voir ou à revoir. « Des films inoubliables ou récents, des films grand public qui font rire ou rêver, de quoi satisfaire toutes les envies », promet UGC sur son site internet. Il y aura aussi « Le choix du directeur » du 22 juin au 14 juillet. Chaque semaine le directeur du complexe sélectionnera ainsi un film. Enfin l’UGC reproposera son opération « Les Incontournables » du 22 juin au 7 juillet. Durant cette période les grands films qui ont marqué l’année 2019 seront à (re)découvrir. Récent ou moins récent il y en aura donc pour tous les goûts. Les cinéphiles pourront ainsi retrouver « Le chant du loup », « Inception », « La bonne épouse », « Sonic, le film », « Invisible Man », « Les misérables », « Billy Elliot » ou encore « Joker ». Pour les anciens films les places seront proposées à 3,50 euros ou 5 euros. Pour les films récents il faudra débourser le prix normal d’un billet.
Au nouveau CGR de Nanterre Université, ouvert quelques semaines seulement avant le confinement ce seront des films récents qui seront projetés comme « Ducobu 3 », « Filles de joie », « The demon inside » ou encore « De Gaulle ». Côté tarifs, pour fêter sa réouverture, CGR proposera du 22 juin jusqu’au 7 juillet tous les films à cinq euros la séance quelle que soit la salle, classique ou « Ice ». Mais attention cette offre est exclusivement valable sur le site internet de CGR.
Mais pour retrouver les amateurs du septième art, les cinémas ont dû s’adapter en faisant respecter des gestes barrières, la distanciation sociale ou encore limitation des salles à 50% de leur capacité. Le port du masque sera également fortement conseillé avant et après la séance pour les spectateurs. Par ailleurs les zones dites de « contact » comme les bornes, rampes, wc,… seront désinfectées régulièrement.
La programmation complète pour le cinéma UGC est à retrouver ici et pour le cinéma CGR ici.
« Bon, ben voilà! C’est décidé ! L’un de mes restaurants, La Dalle, va fermer ! Neuf mois d’exploitation dont deux mois de grèves et trois mois de Covid-19 ! », a-t-il écrit dans son post, sous une photo en noir & blanc de lui, les pousses baissés. Nous avons beau adorer notre métier et travailler comme des forcenés, mais nous ne sommes pas des magiciens ! Au plaisir de vous croiser dans les autres restaurants ».
Lancé à l’été 2019 au pied de la tour TechnipFMC, ce restaurant éphémère devait initialement rester ouvert deux ans. Dans une ambiance faite de bric et broc, La Dalle proposait de la cuisine street-food.
Après l’annonce de cette fermeture précipitée Julien Boué a pu compter sur plusieurs soutiens d’autres chefs. « Je commence à péter un câble aussi. Courage Julien mais là ce qui me rend ouf, c’est que ça n’a rien à voir avec le talent de cuisinier ou d’entrepreneur », a glissé dans les commentaires Victor Mercier, l’ex-finaliste de l’émission culinaire de M6 qui vient d’ouvrir récemment sa propre adresse. De son côté le chef Christophe Michalak a tenu à lui adresser un petit message : « Quelle tristesse, quand on connaît le talent de l’homme. Bon courage mon ami ».
A cause du Coronavirus, la BSPP a déccidé d’annuler ses bals dont celui de La Défense - Defense-92.fr
La musique ne résonnera pas au pied des tours de La Défense. Traditionnel rendez-vous sur le parvis de La Défense, le bal des pompiers n’aura finalement pas lieu cette année en raison de la pandémie du Coronavirus. La BSPP a en effet décidé d’annuler l’ensemble de ses bals du 14 juillet cette année dont celui du quartier d’affaires, organisé face à l’Arche depuis des décennies.
Une mesure de précaution prise par l’état-major de la BSPP alors même que la troisième phase du déconfinement a été annoncée ce dimanche par Emmanuel Macron. « Il n’y a pas de regret à avoir dès lors que c’est pour la survie de la population », confie le lieutenant-colonel et porte-parole de la BSPP, Gabriel Plus, parlant tout de même d’une « déception » aussi bien pour les soldats du feu que pour la population. « L’année prochaine on sera très heureux d’ouvrir les portes de nos casernes », rajoute le lieutenant-colonel.
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