Un homme de 32 ans comparaîtra en juillet prochain devant le tribunal judiciaire de Paris pour « atteinte sexuelle » et « détention arbitraire avec libération avant le septième jour ». Ce boulanger de profession exerçait comme chauffeur VTC clandestin, sans être inscrit sur une plateforme officielle.
Dans la nuit du 3 avril 2024, deux jeunes femmes, âgées d’environ 18 ans, sortent d’une boîte de nuit sur les Champs-Élysées (VIIIe) et montent à bord d’une Toyota qu’elles prennent à tort pour leur chauffeur Uber. Très vite, elles s’inquiètent du comportement du conducteur, qui éteint son téléphone et refuse de les laisser descendre.
L’une d’elles parvient à s’échapper à un arrêt, tandis que l’autre raconte avoir été touchée au cou et à la cuisse. Paniquée, elle finit par sauter du véhicule en marche dans le tunnel de Nanterre – La Défense (A14), alors que la voiture roulait à environ 70 km/h. Elle s’en sortira avec quinze jours d’incapacité totale de travail.
« La victime a eu tellement peur de ce qui pouvait lui arriver qu’elle a été capable de sauter d’une voiture en marche », a rappelé le 13 mai dernier l’avocat général, cité par Le Parisien, lors d’une audience consacrée à la demande de remise en liberté du mis en cause. Une demande refusée.
Interpellé fin avril 2024 en région parisienne, l’homme avait été identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance et aux relevés téléphoniques. Il nie catégoriquement les faits, affirmant avoir roulé à seulement 30 km/h et n’avoir jamais empêché ses passagères de sortir. Son avocate, Me Sarah Abdel Salam, souligne que les portes n’étaient pas verrouillées, que son casier judiciaire est vierge et que l’expertise psychiatrique n’a révélé aucun trouble.
Comme le précise Le Parisien, le tribunal correctionnel de Paris fixera la date de son procès, qui devrait se tenir en juillet.
