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samedi 27 juillet 2024
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Paniquée par son chauffeur VTC, une jeune femme se jette du véhicule en plein tunnel de La Défense

Accusé de tentative de viol, un chauffeur VTC a été mis en examen et écroué. Le trentenaire aurait tenté d’agresser sexuellement ses deux clientes.

La course s’est très mal passée. Début avril, deux jeunes femmes tout juste majeures décident d’appeler un VTC de l’américain Uber après avoir passé la soirée dans une boîte de nuit des Champs-Élysées. Comme le révèle Le Parisien, une Toyota prend en charge les deux clientes. L’une monte à l’arrière et la seconde à l’avant. Mais très vite, le voyage va déraper.

Selon le témoignage des deux passagères, le chauffeur coupe rapidement le téléphone où est installée l’application Uber. Elles demandent à descendre. Le chauffeur refuse. Il pratique alors des attouchements sur la passagère à l’avant. Paniquée, la seconde profite d’un arrêt pour fuir le véhicule.

La voiture s’engouffre alors dans le tunnel de l’autoroute A14 sous le quartier d’affaires de La Défense. La passagère aurait alors sauté du véhicule roulant à 70 km/h, selon Le Parisien. Selon ses dires, elle rentre alors chez elle puis prévient la police de cette agression et tentative de viol. Son saut lui vaut quinze jours d’Incapacité Totale de Travail (ITT) accordés par les urgences médico-légales.

Toujours selon Le Parisien, les deux jeunes femmes ont été entendues à deux reprises par les enquêteurs. L’analyse des caméras de vidéosurveillance et des données téléphoniques a permis aux policiers de retrouver la trace du chauffeur. Il est arrêté fin avril en banlieue parisienne.

Ancien boulanger, le suspect âgé de 32 ans a confié aux enquêteurs avoir fermé sa boulangerie il y a un mois en raison de l’augmentation des tarifs de l’électricité. Marié et père de deux enfants, il travaillait, selon Le Parisien, comme chauffeur Uber sans posséder les autorisations nécessaires.

Originaire de Tunisie, l’homme, qui n’est pas connu de la justice, est arrivé en France il y a une quinzaine d’années. Il nie toute tentative d’agression sexuelle, affirmant avoir été lui-même attaqué par ses deux clientes. Il a confié avoir été giflé et, lorsque la première cliente est descendue, il aurait décidé de partir, craignant des dégradations de son véhicule. Il ajoute que, malgré les supplications de la seconde cliente pour qu’il la laisse descendre, il lui aurait assuré qu’il ne lui ferait aucun mal et la ramènerait chez elle à Argenteuil (Val-d’Oise). Et pour lui, la deuxième passagère ne se serait pas extirpée de son véhicule à 70 km/h mais plutôt à 30 km/h. « Ces femmes ne me plaisaient pas, elles portaient des mini-jupes, c’est un coup monté », s’est t-il défendu face à ses juges, relate Le Parisien.

Contactée par le journal, son avocate, Me Sarah Abdel Salam, met en doute la véracité des éléments du dossier. « Les deux victimes n’ont pas été prises en charge contre leur gré et il ne s’agissait pas d’un faux chauffeur Uber comme cela a pu être dit, mais d’un emploi occasionnel », affirme son conseil, estimant que les attouchements supposés ne peuvent pas être qualifiés de tentative de viol.

En attendant que l’affaire soit jugée sur le fond, le trentenaire a été mis en examen et placé en détention le 30 avril dernier. La chambre de l’instruction de Paris a confirmé ce mardi 14 mai au Parisien son mandat de dépôt, conformément aux réquisitions de l’avocat général.

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