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jeudi 18 avril 2024
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Grand Paris Express : les départements et la ville de Paris à l’unisson pour dénoncer un « racket » de l’Etat

Les sept départements de la région et la ville de Paris s’offusquent contre ce qu’ils appellent un racket de l’État et annoncent qu’ils ne siègeront plus au conseil de surveillance de la SGP.

« Racket », « Hold-up », « mensonge » « Razzia », « Chantage », « Mépris », « Braquage ». Les chefs des départements n’avaient pas de mots assez durs pour critiquer une mesure destinée à financer le Grand Paris Express. Les sept départements d’Ile-de-France, dont celui des Hauts-de-Seine et la ville de Paris sont en colère contre l’État. La cause de cette brouille, fait suite à un amendement déposé en catimini le 14 novembre dernier par le Gouvernement dans le cadre du Projet de Loi Finance 2020 et adopté par 37 voix contre 22.

Il vise à ponctionner une partie des Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO) des départements franciliens pour un montant de 75 millions d’euros, pour financer la Société du Grand Paris (SGP) qui chapeaute la construction du Grand Paris Express.

« Pour convaincre les parlementaires, le gouvernement a menti. Il a menti car ce prélèvement a été décidé unilatéralement sans aucune concertation des départements concernés contrairement aux propos du ministre devant les députés », clament haut et fort les sept départements et la ville de Paris. « Il a menti, pour tenter d’opposer artificiellement l’Île-de-France et la province, en affirmant que les DMTO avaient augmenté d’un milliard d’euros en 2018, alors que la hausse est de 75 millions d’euros et qu’elle a déjà été entièrement retournée aux départements de province dans le cadre de la solidarité. Il a menti car cela ne servira pas à financer la SGP mais la part État du Contrat de plan Etat-Région prorogé jusqu’en 2022 ! », s’offusquent les collectivités locales.

Une « méthode indigne et insupportable » qui « s’apparente à du vol »

Les chefs des départements qui dénoncent une « méthode indigne et insupportable » qui « s’apparente à du vol » se sont réunis ce jeudi pour une conférence de presse à l’Assemblée des Départements de France. Très remontés les départements et la ville de Paris exigent l’abandon immédiat de cette mesure. « En l’absence de ce dernier, ils ont décidé d’un commun accord de ne plus siéger au conseil de surveillance de la SGP », assurent-ils d’une voix commune.

Cette nouvelle polémique intervient seulement quelques semaines après le vote d’un autre amendement qui avait hérissé les poils de Patrick Devedjian, le président des Hauts-de-Seine et Paris La Défense. Ce dernier prévoit de placer plusieurs quartiers d’affaires parisiens, dont celui de La Défense dans une zone « premium » afin de surtaxer les entreprises qui y sont implantées pour financer le projet de construction des lignes du Grand Paris Express. Une mesure qui a toutefois été suspendue par les sénateurs mais qui pourrait revenir à l’assemblée lors de la navette entre les deux hémicycles.

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