Le choix est fait et la consultation lancée par une association putéolienne n’y changera rien. La marie Les Républicains (LR) de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a détaillé mardi soir lors du conseil municipal le projet de construction d’une passerelle piétonne qui doit relier à l’horizon 2020 la ville à l’ile de Puteaux en franchissant la Seine et la RD7.
L’équipement public qui franchira la Seine pour relier les deux rives devrait être construit au débouché de la rue Abbé Guibert, au pied de la tour Bolloré. « Une voie de service au pied de l’immeuble Bolloré qui ne se connecte à aucun grand axe de la commune » critique l’opposant MoDem Christophe Grebert qui parle du « pire projet d’emplacement ». Cette passerelle chiffrée à 10 millions d’euros sera équipée d’un grand escalier et d’un ascenseur depuis le trottoir côté ville ; la pente douce permettant l’accès aux vélos le sera en revanche de l’autre côté de la RD7, ce que regrette le socialiste Francis Poezevara.
Un projet à 10 millions d’euros
La mairie, qui a raillé la concertation lancée par une association putéolienne qui proposait en plus de cet emplacement deux autres, a justifié son choix pour des raisons techniques : « L’implanter rue Godefroy présentait un surcoût de 10 millions d’euros pour modifier le tracé de la RD7. Et devant la tour France, la présence de la station-service BP posait un problème de sécurité et obligeait à l’utilisation d’autres matériaux. Quant à l’idée d’une passerelle sous le pont de Puteaux, elle représentait un tel surcoût qu’on l’ a abandonnée ».
Et que serait un équipement de Puteaux sans des grilles ! La mairie a promis à son opposant Francis Poezevara qui proposait sur le ton de la plaisanterie d’installer des grilles, d’en installer aux deux extrémités de la passerelle pour des raisons « de sécurité » car l’équipement sera fermé la nuit. Mais elle l’assure, l’accès « ce sera libre la journée ».