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jeudi 28 mars 2024
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Grand Paris Express : le Senat retoque « la taxe premium » sur les bureaux de La Défense

Les sénateurs ont largement rejeté l’idée d’une « taxe premium » sur les bureaux qu’avaient voté les députés pour financer le Grand Paris Express.

Patrick Devedjian peut se rassurer, du moins pour le moment. Les sénateurs ont largement rejeté vendredi dernier l’idée d’une « taxe premium » pour les bureaux qu’avaient voté les députés pour financer le Grand Paris Express. A la mi-octobre les députés avaient voté un amendement de Gilles Carrez, (Les Républicains), pour créer une surtaxe de 20 % imposée aux propriétaires des bureaux situés dans plusieurs quartiers dit « premium » de Paris et des Hauts-de-Seine, dont à La Défense.

Mais le vote de cet amendement avait suscité une polémique. Patrick Devedjian, le président des Hauts-de-Seine et de Paris La Défense avait parlé d’un « coup de poignard dans le dos du quartier d’affaires de Paris La Défense ». De son côté, le Medef estimait que les dérives budgétaires du Grand Paris Express pesaient toujours plus lourdement sur les entreprises des Hauts-de Seine.

Devant le Sénat majoritairement à droite, le secrétaire d’Etat Olivier Dussopt a réitéré ce soutien à cette surtaxe : « Nous trouvions utile de mettre en place cette fiscalité ». Mais face à une série d’amendements visant à la supprimer, d’élus LR et de l’Union centriste, la mesure a donc été rejetée.

Cette surtaxe pourrait revenir lors de la navette avec l’Assemblée Nationale

Cette mesure était censée participer au financement du Grand Paris Express. « Combien va coûter réellement ce projet ? », a lancé Philippe Dallier, élu LR de Seine-Saint-Denis, évoquant un « état de perdition budgétaire » et le risque de « se retrouver dans un an avec une nouvelle taxe ». « Il faut mettre un terme à cette dérive », alors qu’une surtaxe avait déjà été imposée l’année dernière, a déclaré Hervé Marseille, président du groupe Union centriste.

Mais du côté de l’opposition, cette surtaxe était plutôt perçue comme une bonne mesure. « S’il faut créer des recettes nouvelles, cette taxe n’est pas la plus absurde » en allant « ponctionner des endroits où il y a de la richesse », a estimé Marie-Noëlle Lienemann (groupe CRCE à majorité communiste).

Si le Sénat a dit non à cette surtaxe, elle pourrait toutefois revenir au cours de la navette avec l’Assemblée Nationale, d’ici fin décembre.

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