Retour aux sources pour Arkema. Devenu indépendant en 2006 après sa séparation du groupe Total, le groupe chimique avait quitté La Défense à l’été 2007 pour s’établir à Colombes. Dix-huit ans plus tard, Arkema a fait son retour à La Défense, dans le quartier qui l’a vu naître, à quelques pas de ses anciens locaux. Le groupe occupe désormais une bonne partie de Lightwell, un complexe immobilier de neuf niveaux situé en bordure de l’esplanade.
Entièrement restructuré par Unibail-Rodamco-Westfield (URW), son propriétaire –qui avait un temps envisagé d’y ériger la tour Oasis– l’immeuble, qui a successivement accueilli Total, puis Alstom et BearingPoint, héberge depuis mars dernier Arkema.
« Nous avons tout regardé, puis nous nous sommes focalisés sur La Défense », confie Fabien Debaud, directeur du projet du nouveau siège social. Le groupe dit avoir été séduit par l’offre de transports du quartier d’affaires, mais aussi par les qualités propres de Lightwell. « L’immeuble est très lumineux et en première ligne sur l’esplanade. C’est un bâtiment qui nous correspond », ajoute Fabien Debaud.
Avec ce nouveau départ, Arkema –connu du grand public pour sa marque Bostik, acquise en 2015 auprès de Total- offre à ses quelque 1 250 salariés un cadre de travail en flex-office. Environ 960 postes de travail (sans compter les nombreux sièges en salles de réunion) ont été aménagés sur neuf niveaux articulés autour d’un impressionnant atrium bordé d’escaliers. Et, à rebours de la tendance actuelle à la réduction des espaces, Arkema a choisi d’aller à contre-courant. « Nous n’avons pas réduit la surface par rapport à nos anciens locaux de Colombes. Nous avons redistribué l’espace pour disposer de davantage de zones collaboratives », précise Fabien Debaud
CBRE et The Boson Project ont accompagné Arkema dans la conception de ses nouveaux espaces. Au sommet du bâtiment, le géant de la chimie a choisi de ne pas y installer la direction, préférant y créer un vaste espace collaboratif et de détente baptisé « Le Campus », avec vue dégagée sur l’esplanade. On y trouve également une bibliothèque, un espace de formation, une salle dédiée aux associations internes, un studio d’enregistrement ainsi qu’une salle de jeux.
Ce nouveau siège est aussi l’occasion pour Arkema de mettre en valeur son savoir-faire. En plus d’un showroom où sont présentés ses différents produits, l’entreprise a installé, au cœur de l’atrium, les iconiques chaises et tables de la maison Gatti –qui font la réputation des bistrots parisiens- réalisées en Rilsan, un matériau développé par le groupe. Les murs sont décorés d’une peinture écoresponsable à base de résine brevetée Synaqua, certifiée sans solvant et composée à 97 % de molécules biosourcées. Enfin, les revêtements premium Ideal Work, autre marque du groupe, apportent également une touche esthétique et fonctionnelle à plusieurs espaces.
Comme de plus en plus d’entreprises, Arkema a profité de ce déménagement pour réemployer une partie de son mobilier et de son parc informatique. « 15 % du mobilier provient de notre ancien bâtiment. Et 85 % de celui que nous n’avons pas conservé a été transmis à nos usines ou à des associations. Pour les postes de travail, nous avons conservé une partie des écrans », détaille Fabien Debaud.
« Ce projet symbolise notre grande ambition, notre engagement collectif et notre capacité à créer un cadre propice au bien-être et à la performance, tout en apportant des solutions innovantes à nos clients et partenaires. Ce changement de lieu est le fruit d’un travail d’équipe mené avec passion, et avec la volonté de construire un environnement de travail moderne, conforme aux standards environnementaux les plus exigeants, reflétant la culture entrepreneuriale et internationale de notre groupe. Nos matériaux de spécialités et nos innovations y trouveront toute leur place », souligne pour sa part Thierry Le Hénaff, président-directeur général d’Arkema.
« Nous sommes très fiers de la qualité du bâtiment après sa rénovation. Une attention particulière a été portée à l’exemplarité environnementale du projet. Nous avons réalisé un important travail sur l’économie circulaire : deux tiers de la structure ont été conservés, et le béton démoli a été entièrement recyclé en agrégats. Une partie de ces derniers a été réutilisée pour construire les nouveaux ouvrages. Nous sommes vraiment au cœur de l’économie circulaire. Ce réemploi a permis d’économiser trente tonnes de CO₂ », se réjouit Vincent Jean-Pierre, COO Northern Europe chez Unibail-Rodamco-Westfield.
Quant aux quelque 6 000 mètres carrés de bureaux encore disponibles dans l’aile sud de l’immeuble, Unibail-Rodamco-Westfield aurait, selon nos informations, signé un bail avec Nexans, qui quitterait ainsi l’immeuble Le Vinci, où l’entreprise est installée depuis 2017.
