Elles ont sillonné les rues de la capitale et de sa banlieue depuis 2011, désormais elles font partie du passé. Le service d’autopartage Autolib’ a définitivement pris fin ce mardi 31 juillet en fin de journée au grand regret des utilisateurs mais aussi des collectivités locales. Car si les petites voitures électriques ont disparu du paysage, les bornes de recharge et totems vont eux rester sur les bras de toutes les communes.
Et là c’est la grande incertitude pour les villes rattachées au syndicat mixte Autolib’ et Velib’ Métropole qui ne savent désormais plus trop quoi faire de ces équipements conçus spécifiquement pour les voitures du groupe de Vincent Bolloré. A Puteaux, Courbevoie et Nanterre où est implanté le quartier de La Défense le devenir des très nombreuses stations se pose donc.
« Nanterre était la deuxième ville d’Ile-de-France la mieux dotée en bornes après Paris ; du coup elle sera la plus impactée de la fin du contrat avec Bolloré, confie-t-on au cabinet du maire de Nanterre qui se dit très inquiet des sommes qui lui seront demandées. Le groupe Bolloré réclame en effet 250 millions d’euros au syndicat mixte Autolib’ Velib’ comme indemnisation. Une réflexion a été engagée au sein de la ville sur le devenir des bornes, elles ne vont pas être démontées dans l’immédiat ».
A Courbevoie c’est aussi le grand flou, mais à la mairie on espère que l’avenir des bornes se jouera avec l’établissement public territorial Paris Ouest La Défense (POLD). « On va essayer de faire çà à onze (le nombre de villes qui composent ce territoire, ndlr) », confie un membre de l’hôtel de ville.
Des milliers de véhicules vont finir à la casse
Quand à Puteaux, c’est pareil, l’arrêt brutal des Autolib’ décidé en juin dernier à la surprise générale sème le trouble. Là aussi aucun avenir n’a encore été décidé pour les stations. En attendant ce sont les automobilistes qui pourront se réjouir puisque les places de parking leur seront restituées.
Plusieurs possibilités s’offrent désormais aux villes. La première consiste pour les collectivités de conserver les bornes en réadaptant le système aux véhicules électriques privés ; la seconde réside à remplacer les bornes d’Autolib’ par d’autres bornes de recharge ou bien encore la troisième, la plus simple et la moins coûteuse : leur démontage total. Avec cette troisième hypothèse, les places de stationnement pourraient être réattribuées aux voitures classiques, aux deux-roues ou encore aux vélos.
L’avenir des voitures s’annonce en revanche beaucoup plus sombre. Sur les quelques 4 000 véhicules en service, seules 500 seront affectées à d’autres villes. Les autres devraient pour la plupart finir à la casse à défaut d’être vendues à des entreprises ou aux particuliers.