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vendredi 29 mars 2024
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Le tracé définitif de la ligne Paris-Normandie sera connu en 2017 avec un passage éventuel par La Défense

C’est un projet qui est dans les cartons depuis très longtemps. Voilà au moins deux décennies que La Défense rêve d’avoir sa gare TGV. Et c’est dans le cadre du projet de la ligne Paris – Normandie (LNPN) qu’un TGV pourrait dans le futur passer et s’arrêter par le quartier d’affaires de La Défense.

Si le projet d’une ligne LGV a été écarté pour des raisons de coût il devrait s’agir d’une ligne a mi-chemin permettant aux trains de rouler à 200/250 km/h. Les temps de parcours seraient alors d’environ 50 minutes pour relier Paris à Evreux, d’une heure entre Paris et Rouen et d’une heure trente pour Paris à Caen.

Lancé en 2009, le projet de la LNPN prévoit d’améliorer la desserte actuelle sur trois secteurs prioritaires. Le projet est passé dans une nouvelle phase avec le lancement des études par la SNCF. Devant voir le jour à l’horizon 2030, les études détermineront au début 2017 un couloir de un à trois kilomètres de large dans lequel s’inséreront le tracé entre d’une part Paris et Yvetot (Seine-Maritime) et entre Paris et Bernay (Eure) d’autre part.

Reste à savoir si une gare à La Défense viendra s’insérer dans le parcours des trains. Au début, non en tout cas. La gare souterraine, projetée sur le site des Groues, en liaison directe avec celle du RER E et de la ligne 15 du Grand Paris ne devrait pas voir le jour avant au moins 2035-2040. Car les travaux reste plutôt colossaux. Dans un premier temps un nouveau tunnel de huit à dix kilomètres de long, uniquement dédié à la ligne devra être construit entre Nanterre et Achères. Dans l’hypothèse d’une gare à La Défense un second tunnel, d’environ trois kilomètres devra être construit entre le site des Groues et la gare des Vallées (La Garenne Colombes). Les trains partiraient alors de la Gare Saint-Lazare, comme c’est le cas aujourd’hui, emprunteraient une branche de la ligne J (qui sera libérée à l’ouverture du prolongement de la ligne E du RER) et utiliseraient le tunnel créé à Nanterre, juste avant l’A86 et dans l’éventualité d’une gare à La Défense il s’agirait de prolonger en quelques sorte ce tunnel depuis la gare des Vallées. La SNCF devrait prendre une décision au cours du premier semestre 2016 pour ce projet de gare et estimer si il est viable et répond à un réel besoin. Cette hypothèse pourrait être très coûteuse et pas forcément utile car dès 2020 (si tout va bien) les voyageurs pourront relier en quelques minutes -en plus de l’actuelle ligne L- La Défense à la Gare Saint-Lazare avec le RER E prolongé.

Si le projet des gares du Grand Paris et d’Eole ravit Patrick Jarry, le maire de Nanterre et président de l’Epadesa celui de la LNPN pas du tout : « Si cette gare voit le jour elle viendrait hypothéquer le projet urbain des Groues, tel qu’il a été conçu » s’alarme t’il en expliquant qu’une grande partie du quartier des Groues ne pourrait pas être aménagée pendant des années tant que la gare ne soit construite.

Le projet de la LNPN - DR
Le projet de la LNPN – DR

Pour le reste de la ligne, à long terme au-delà de 2030, le projet constituera un « Y », une ligne qui se divisera pour desservir les deux Normandies. Cependant la première étape consistera avant 2030 à une intervention par la SNCF sur trois sections prioritaires : Paris-Mantes ; Mantes-Evreux et Rouen-Yvetot, totalisant une longueur de 120 km pour un investissement de 5,3 milliards d’euros.

Dès 2017 les études d’esquisses de tracé et d’évaluation socio-économique seront engagées. Les membres du comité de pilotage espèrent obtenir la déclaration d’utilité publique en 2020.

D’ici là, les infrastructures existantes du réseau bas et haut normand vont être modernisées avec 810 millions d’euros investis dans le cadre du plan impact 2015-2020.

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