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lundi 7 octobre 2024
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Hôtel Melia de La Défense : « C’est un succès, les clients arrivent »

Un peu plus de quinze jours après son ouverture, l’hôtel Melia de La Défense classé 4 étoiles reçoit ses premiers clients. « C’est un succès, les premiers clients arrivent, le remplissage est fort élevé. On apporte une fraicheur » se réjouit Jorge Roll, le directeur de Melia en France qui souhaite faire de son groupe un acteur majeur de l’hôtellerie dans le quartier. L’hôtel vise 70% de clientèle d’affaires et 30% de touristes, « l’enjeu c’est le weekend » explique Jorge Roll. Et pour attirer les touristes, il rappelle que le Melia de La Défense n’est qu’à 7 minutes des Champs Elysées par le métro. Un métro indispensable pour Jorge Roll « S’il n’y avait pas eu la station de métro, on ne serait pas venus. Avec cette station on considère que l’hôtel est à Paris ». Avec ce sixième établissement de la chaine hôtelière ouvert en France, le groupe espagnol entend bien se faire place dans le pays. « L’objectif est de sortir de l’ombre » confie Jorge Roll.

Le projet qui datait du début des années 2000 aura mis plus de dix ans à aboutir en raison du désistement du premier investisseur (AGF devenu Allianz) avec comme exploitant la chaine Meridien puis avec le renoncement en 2008 au début de la crise financière de l’investisseur immobilier américain Carlyle qui avait choisi la chaine Radisson. Ce sera finalement avec l’investisseur allemand, Union Investment Real Estate que Vinci Immobilier conclura le projet en choisissant la chaine Melia. « On a fait preuve de beaucoup de ténacité » explique Jean-Luc Guermonprez, le directeur du département hôtellerie chez Vinci Immobilier qui parle d’une opération « difficile » en rendant hommage à Claude Vasconi, l’architecte du projet décédé en 2009 avant même le démarrage des travaux en janvier 2012.

Situé sur un terrain exigu de 1 600 m2 face au bassin Takis au pied des tours First et CB 21, à quelques dizaines de mètres de la Seine cet hôtel imaginé par Claude Vasconi, bénéficie d’une identité architecturale affûtée et moderne. Conçu ex nihilo pour s’insérer durablement à ce carrefour stratégique que constitue l’entrée principale du quartier d’affaires, ses dimensions et sa forme en « lame de couteau » le distinguent des tours de bureaux, majoritairement constituées de lignes droites, de part et d’autre de l’Esplanade.


La face Sud, jouxtant le Parvis, est fluide et courbe. Véritable prisme de verre, entre vitrages clairs et parties sérigraphiées, elle contient la majorité des chambres. Les suites s’inscrivent dans une figure de proue dont l’arête, inclinée en surplomb, dynamise l’édifice pour le projeter en direction de Paris. Cette façade d’allure cristalline se dresse, entretenant un jeu de reflets et d’échanges avec le bassin Takis. La face Nord décline progressivement ses parois verticales, ses ascenseurs panoramiques, les chambres standard, pour s’achever en biseau en limite du boulevard de Neuilly. Les chambres à l’extrémité sont ainsi orientées notamment vers l’Arc de Triomphe et le Sacré Cœur. Le couloir de desserte des chambres offre une ouverture visuelle à son extrémité Est, marquée par une faille, césure architecturale permettant de bénéficier de la lumière naturelle dans toutes les circulations. Cette façade en recul par rapport au boulevard urbain dégage un parvis bas, dédié à l’accueil des clients véhiculés et des groupes.

L’hôtel Melia propose 369 chambres d’environ 32 m2, dont 29 suites réparties sur 17 niveaux, le bâtiment faisant lui 25 niveaux (dont 5 en-dessous de l’Esplanade). La décoration de l’établissement a été confiée à l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel. Les chambres offrent une palette chromatique en cohérence avec l’hôtel autour des couleurs ivoire, blanc et gris, ponctuées de rouge.

Au rez-de-chaussée de l’hôtel prend place le lobby et le bar « The Place » qui se déploie dans la longueur, parallèlement à la façade vitrée. Au premier étage, le restaurant « Le Miroir », face au bassin Takis, est ouvert sur les façades Sud et Nord. Il bénéficie d’un apport très généreux en lumière naturelle. Des miroirs profitent de cette luminosité pour affiner encore cette thématique générale de lumière et de reflets conférant une identité spécifique à l’hôtel. Une iconographie exprimant des vues aériennes de Paris illustre souligne ce positionnement unique à la pointe de La Défense. Au dernier étage, le bar « Skyline » constitue la véritable attraction de l’établissement en offrant une vue panoramique sur Paris. Ce type d’aménagement présent dans les grandes métropoles internationales n’existait pas à La Défense et est très peu présent à Paris. Egalement au dernier niveau de l’établissement, on retrouve l’espace fitness et son salon de massage. Et pour manger dans l’un des deux restaurants ou prendre un verre au sommet, pas besoin d’être un client de l’hôtel.

Pour grimper dans les chambres ou au Skybar, quatre ascenseurs panoramiques longeant la façade offrent une vue sur la ville de Courbevoie.

La collaboration entre Vinci Immobilier et le groupe Melia n’est pas finie. Les deux entreprises souhaitent ouvrir fin 2017 un nouvel hôtel de 365 chambres aux abords de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Pour faire tourner l’établissement, sous la direction d’Emmanuel Traore un peu plus d’une centaine de personnes ont été recrutées. Le nombre d’employés du Melia devrait passer à environ 150.

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