C’est un secteur peu habitué à manifester. Une bonne centaine de salariés de la Société Générale s’est mobilisée ce jeudi en milieu de journée au pied du siège du groupe bancaire à La Défense à l’appel de la CGT, la CFDT et la CFT. La raison de cette colère inédite ? La volonté de la direction de limiter le télétravail à une seule journée maximum par semaine d’ici fin 2026, à l’échéance de l’actuel accord.
Dans une communication adressée au printemps dernier aux collaborateurs de la firme, la direction justifiait ce changement par une volonté d’harmoniser les pratiques de télétravail au sein de ses différents bureaux dans le monde et d’améliorer la performance des salariés.
« Nous contestons la décision de Slawomir Krupa (le dirigeant de la Société Générale). Pour nous, ce n’est pas acceptable. Cet accord de télétravail que la direction veut remettre en cause a permis aux salariés d’adopter une nouvelle organisation du travail », confie Khalid Bel Hadaoui, délégué syndical national CFDT à la Société Générale.
« Nous sommes aussi mobilisés pour dénoncer la violence sociale que l’on s’apprête à vivre avec le futur accord emploi, qui entre en négociation et pour lequel notre direction a décidé de supprimer le chapitre de l’accompagnement social », commente Tiffany Beusnel, représentante syndicale CGT, qui alerte sur un énième plan à venir du groupe visant à supprimer près de 4 000 postes.
Une première grève avait eu lieu le 27 juin, un événement rare dans ce secteur peu habitué aux mobilisations. D’autres actions sont prévues à partir de novembre, promettent les organisations syndicales de la banque. D’ici là, les syndicats auront l’occasion de rencontrer Slawomir Krupa lors de deux rendez-vous, les 19 septembre et 13 octobre, entre deux sessions de négociation.
