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samedi 18 octobre 2025
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Les élus accueillis à la séance publique sous les sifflets et les cris d’agents départementaux

La séance publique du conseil départemental des Hauts-de-Seine, vendredi à Nanterre, a été marquée par la colère de plusieurs agents venus exprimer leurs revendications.

Ils étaient bien décidés à se faire entendre. À l’appel de la CGT, une quarantaine d’agents départementaux –des médiateurs de collèges, des assistants familiaux et des agents de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH)– se sont rassemblés vendredi matin devant l’hémicycle, juste avant le début des débats de la séance publique. Sifflet à la bouche, Georges Siffredi (LR), le président du département, a été conspué lors de son arrivée dans le bâtiment de l’avenue Frédéric et Irène Joliot Curie à Nanterre.

Dans ce rassemblement aux colères multiples, les agents du pôle solidarités et de la MDPH ont dénoncé les conséquences toujours visibles de la cyberattaque subie par le département en mai dernier. Retards de paiement des indemnités journalières pour les assistants familiaux, dossiers bloqués ou disparus à la MDPH, les difficultés persistent dans ces deux services départementaux. La collectivité ne les nie pas mais assure que la situation revient progressivement à la normale. La CGT, par la voix de son secrétaire général adjoint Yazid Amar, dénonce en outre « des pratiques managériales délétères » qui « impactent fortement la santé psychologique et les conditions de travail des agents ».

Autre sujet de mécontentement, celui des médiateurs de collèges des Hauts-de-Seine. Ces agents, au nombre de 85 pour 98 établissements publics dans le territoire, réclament davantage d’équité dans le versement des indemnités. « Nous sommes là pour faire valoir le droit des médiateurs éducateurs à obtenir l’équité au sein du département. Le département nous la refuse », rajoute Philippe Zadigue, médiateur éducatif et représentant CGT. L’organisation syndicale demande notamment le paiement de la prime Nouvelle bonification indiciaire (NBI) d’environ 75 euros mensuels pour ceux qui exercent dans les quartiers prioritaires, une mesure attendue depuis onze ans.

Interpellé sur le sujet par le conseiller d’opposition Denis Datcharry (PCF), le président du conseil départemental a affirmé que le dossier était désormais réglé. Quatorze médiateurs concernés percevront cette prime, avec effet rétroactif sur plusieurs années, à partir du 1er novembre. Mais ce n’est pas tout, les médiateurs exigent également des tickets-restaurants en raison de la « qualité médiocre » des repas dans les cantines scolaires. Sur ce point, Georges Siffredi a opposé une fin de non-recevoir. « On applique les textes. Ils mangent sur place, donc on ne peut pas légalement leur donner des tickets-restaurants », a martelé le chef des Hauts-de-Seine.

Reste que la présence d’un député LFI et d’un conseiller régional du Val-de-Marne, également membre du parti, n’a pas été du goût de l’exécutif départemental. Georges Siffredi, accueilli sous les sifflets, a réfuté toute inégalité de traitement en assurant que le département appliquait les textes en vigueur.

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