2026 sera-t-elle l’année de la consécration pour l’ancienne adjointe de l’actuel maire de Courbevoie, Jacques Kossowski ? Alors que l’édile, aux commandes de la ville depuis trente ans, laisse toujours planer le doute sur une éventuelle nouvelle candidature, Aurélie Taquillain compte bien faire chuter son ex-mentor, quinze ans après s’être lancée en politique.
Battue lors des élections de 2020 par Jacques Kossowski (55,76 % contre 44,23 %), Aurélie Taquillain (d’abord chez Les Républicains, puis à Renaissance et désormais sans étiquette, mais se revendiquant de droite) n’a jamais quitté le terrain de Courbevoie. Voilà près de cinq ans que l’élue régionale, native de Courbevoie et également cheffe d’entreprise, arpente presque quotidiennement sa ville. C’est donc sans surprise que l’élue de 42 ans, diplômée de Sciences Po, est candidate aux prochaines élections de mars 2026.
« Cela fait quinze ans que je suis élue au conseil municipal de Courbevoie. Il est temps qu’une nouvelle équipe émerge. Courbevoie est une belle ville où il fait bon vivre, mais il y a des points de fragilité qui apparaissent, avec un sentiment d’insécurité lié à des points de deal », confie t-elle.
Dans une lettre massivement distribuée aux habitants, Aurélie Taquillain dit vouloir placer la sécurité, la fiscalité, le commerce local et l’environnement au cœur de son programme. Elle propose de renforcer la police municipale, d’étendre la vidéoprotection et de subventionner les alarmes à domicile. L’élue promet également de stabiliser la fiscalité locale, après une hausse de plus de 35 % durant le mandat en cours. Elle souhaite aussi doter la ville d’un véritable centre-ville autour du secteur Charras, soutenir le commerce de proximité par une politique active de préemption, et accélérer la végétalisation des espaces publics, tout en réaménageant les berges de Seine pour en faire un lieu de vie et de convivialité. Enfin, Aurélie Taquillain veut favoriser l’ouverture de maisons de santé pluriprofessionnelles. « Aujourd’hui, à Courbevoie, avec la fermeture récente de la clinique La Montagne, on compte un médecin pour 1 500 habitants, contre un pour 1 000 au niveau national. La santé n’est pas une compétence municipale, mais face à l’urgence, elle devient une responsabilité locale », explique la quadragénaire.
Pour élaborer son programme, l’opposante à Jacques Kossowski affirme avoir sondé plus de 3 000 Courbevoisiens. « Plusieurs centaines sont actuellement investis dans des groupes de travail réunissant des experts. C’est sur la base de vos propositions que je construis mon projet pour notre ville », indique Aurélie Taquillain.





