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mardi 10 décembre 2024
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Charles Ceccaldi-Raynaud l’ancien maire de Puteaux est mort

L’ancien maire de Puteaux et président de l’Epad, Charles Ceccaldi-Raynaud est mort ce jeudi à l’âge de 94 ans.

La ville de Puteaux vient de perdre l’une de ses principales figures. L’ancien maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud est mort ce jeudi à l’âge de 94 ans, a annoncé l’actuelle maire qui n’est autre que sa fille, Joëlle Ceccaldi-Raynaud. « C’est dans la peine que je partage avec vous une bien triste nouvelle », annonce l’élue dans un tweet.

Née le 25 juin 1925 à Bastia, Charles Ceccaldi-Raynaud a dirigé la ville de Puteaux pendant 34 ans entre juin 1969 et avril 2004. Homme de droite qui débuta sa longue carrière politique au RPR, l’édile avait pris le pouvoir dans cette ville alors ancrée à gauche ou s’établit une grande partie du quartier d’affaires de La Défense.

Charles Ceccaldi-Raynaud pendant tous ses mandats s’était attelé à transformer cette ville ouvrière en une commune paisible grâce aux juteuses recettes des sociétés de La Défense. Un quartier dont il était d’ailleurs à la tête entre 1993 et 1998, période durant laquelle il a présidé l’Epad (devenue Epadesa puis Paris La Défense). Charles Ceccaldi-Raynaud a également exercé les fonctions de député de 1993 à 1995 et de sénateur entre 1995 et 2004. Il fût aussi conseiller général des Hauts-de-Seine et régional en Ile-de-France dont il était vice-président entre 1986 et 1993.

Surnommé « le renard argenté », ce corse natal avait été contraint en avril 2004 de quitter ses mandats électoraux dont celui de maire suite à une hospitalisation. Sa fille Joëlle Ceccaldi-Raynaud avait alors pris les rênes de la ville. A son retour en 2005, Charles Ceccaldi-Raynaud avait chercher à revenir sur le devant de la scène mais sa fille s’y était farouchement opposée. L’ex-élu s’était ensuite opposé virulemment avec sa fille lors des élections municipales de 2008 mais il s’était fait battre.

Une guerre ouverte avec sa fille

Dans un reportage de Complément d’Enquête diffusé en 2009 sur France 2 il n’avait pas mâché ses mots contre sa fille. « Le pouvoir a cassé les liens familiaux. Il n’y a plus de liens familiaux, je ne sais même plus que c’est ma fille. Il y a de la haine », s’était-il exprimé.

Le père ira jusqu’à accuser sa fille d’avoir perçu de l’argent lors de l’attribution du marché public du chauffage de La Défense. La justice s’intéressa depuis 2002 à des soupçons d’abus de biens sociaux et de corruption liés à ce marché, attribué par le syndicat intercommunal de chauffage urbain de la Défense (Sicudef) à la société Enerpart. Et alors que Charles Ceccaldi-Raynaud fût mis en examen dans cette affaire pour corruption passive et favoritisme en 2007, sa fille restera lavée de tout soupçon.

Sur Twitter, Christophe Grebert son éternel rival qui avait ouvert en 2002 Monputeaux.com, un blog critiquant son action a qualifié Charles Ceccaldi-Raynaud de « sacré personnage » ajoutant : « Intelligent et renard. Un politique d’un autre siècle. Il emporte ses secrets ».

Depuis sa défaite face à sa fille en 2008 Charles Ceccaldi-Raynaud s’était retiré de la vie politique et n’était apparu que quelques fois dans des reportages où il dénonçait sa fille et évoquait le fonctionnement du clientélisme.

« L’ensemble des élus et le personnel du département adressent à sa famille, et particulièrement à Vincent Franchi, conseiller départemental des Hauts-de-Seine et petit-fils de Charles Ceccaldi-Raynaud, leurs sincères condoléances », a pour sa part réagi le conseil départemental des Hauts-de-Seine dans un communiqué.

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