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vendredi 29 mars 2024
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Les salariés d’Areva en colère protestent devant le siège de l’entreprise à La Défense

La mobilisation a été forte ce mardi 15 septembre 2015. Convergeant des quatre coins de la France, venus en cars et trains des sites de La Hague, Marcoule, Paimboeuf, Saint-Marcel et Tricastin, les salariés d’Areva se sont réunis devant le siège d’Areva à La Défense pour s’opposer aux 6 000 suppressions de postes (dont 3 000 à 4 000 en France) programmées pour réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici à 2017, ainsi qu’ au gel des salaires mais aussi à la reprise par EDF de la branche Areva NP. Cet accord, officialisé fin juillet, prévoit notamment de regrouper les activités d’ingénierie des nouveaux réacteurs des deux groupes dans une société dédiée, détenue à 80% par EDF et à 20% par Areva NP.

Areva, qui emploie dans le monde 44 000 personnes dont 29 000 en France a accusé en 2014 des pertes record de 4,8 milliards d’euros. Ces suppressions de postes passent en France par un plan de départs volontaires qui devrait être soumis à signature d’ici à fin septembre. Mais faute à un nombre suffisant de départs volontaires, les syndicats estiment que le plan se transformera en plan social.

Les salariés du géant nucléaire français, réunis à l’initiative de l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, Unsa-Spaen et CFE-CGC ont notamment jeté de nombreux fumigènes et pétards ainsi que des œufs en direction des forces de l’ordre et de la façade de la tour de l’entreprise sur laquelle des dizaines d’autocollants aux couleurs des différentes organisations syndicales avaient été collés. Au pied du bâtiment des dizaines de croix portant les inscriptions « Areva », « artisans », « sous-traitants », « salariés » ou encore « fonctionnaires » ont été plantées.

La manifestation a réuni 1 800 personnes selon la police, 700 de plus selon les syndicats. Au cours de la journée, les salariés ont défilé en cortège vers les marches de la Grande Arche pour prendre des photos avant de se rendre au pied de la tour EDF où la aussi des œufs ont été lancés sur la façade du bâtiment. Le cortège a par la suite regagné le pied de la tour Areva.

Lors de cette journée un manifestant en état d’ébriété, selon la police a été interpellé puis placé en cellule de dégrisement après s’être « écharpé » avec un agent de police. Il n’a été relâché qu’en fin de journée.

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