Pas toujours facile l’entente entre voisins. Entre l’habitant qui écoute la télévision fort en pleine nuit, celui qui fait des travaux le dimanche matin ou encore le chien qui aboie,… l’ambiance peut rapidement devenir tendue dans le voisinage. Pourtant, chaque année la fête des voisins tente de réunir tout le monde et « d’enterrer la hache de guerre », le temps d’une soirée. L’occasion d’échanger plus longtemps que dans l’ascenseur ou devant sa boite aux lettres et pourquoi pas se faire de nouveaux amis. Créée en l’an 2000 sous l’impulsion d’Athanase Périfan, conseiller municipal parisien et de ses voisins, la fête des voisins a fêté cette année ses quinze ans. Aujourd’hui le créateur revendique près de 8 millions et demi de participants en France, sans compter les 12 millions qui la célèbrent depuis 2003 dans 36 pays dont le Togo, le Cameroun, la Corée du Sud ou le Japon.
A la tour Défense 2000 la fête des voisins, c’est une vielle tradition. Comme chaque année des habitants de cette tour d’habitation construite dans les années 70 qui totalise 370 logements se sont réunis pour célébrer la fête des voisins qui s’est déroulée le vendredi 29 mai, comme dans des milliers d’immeubles en France. Autour d’une table remplie d’aliments et de boissons, dressée dans le hall du bâtiment, une cinquantaine de résidents se sont rencontrés et ont discuté pendant toute la soirée. Dans la tour on n’a pas attendu cette fête pour se rassembler « On faisait une fête chaque année à la rentrée, en septembre à l’étage panoramique de la tour (ndlr, le 46ème) pour accueillir les nouveaux voisins » explique Thibaud Martinie, habitant depuis toujours de sa tour qui estime qu’une tour se prête particulièrement à ce genre de rassemblement.
A quelques pas de là, l’ambiance était également à la fête. Pour la seconde année la Résidence de La Défense organisait cet événement convivial qui a réuni une centaine d’habitants. Mais ce ne fût pas toujours le cas, la faute à un découpage de copropriété. Cette résidence de 264 logements –l’une des plus vielles du quartier- est découpée en deux copropriétés ce qui a pu avoir tendance à créer une sorte de « rivalité » explique David qui y habite depuis trois ans. « Avec cette fête c’est la fin d’un grand fossé. Le village est réconcilié » se réjouit t-il.
Mais dans le reste du quartier de La Défense la fête n’a pas eu lieu. Pas de biscuits apéritifs, pas de gâteaux, pas de boissons,… Les habitants des autres tours et résidences ont très largement boudé cette manifestation, préférant rentrer chez eux directement après une journée de travail.