Un énième dispositif pour lutter contre l’insécurité et la violence. Dévoilée en février dernier par le ministère de l’Intérieur, le dispositif de Ville de Sécurité Renforcée (VSR) vise à renforcer l’action des forces de l’ordre dans les communes exposées à des problématiques graves de sécurité et aux trafics de stupéfiants.
Pour la place beauvau, quatre critères cumulatifs définissent une « ville de sécurité renforcée » : la présence de trafics de stupéfiants installés, accompagnés d’un contrôle social et de violences ; une forte concentration des faits de délinquance ; des troubles récurrents à l’ordre public ; ainsi qu’une situation d’immigration irrégulière associée à des phénomènes de repli communautaire.
Dans les Hauts-de-Seine, le préfet de Police Patrice Faure a retenu la commune de Nanterre. Trois secteurs problématiques de la ville vont faire l’objet d’une attention particulière à savoir les Provinces Françaises, Nanterre Ville et Pablo Picasso, le quartier qui jouxte celui de La Défense.
La mise en œuvre du dispositif repose sur une coordination étroite entre les autorités judiciaire et préfectorale. Le procureur de la République et le préfet des Hauts-de-Seine ont ainsi créé un comité opérationnel anti-fraude (CODAF) dédié à Nanterre. Cette instance, chargée de la lutte contre la fraude aux finances publiques, permet une réponse coordonnée contre les fraudes sociales, fiscales, douanières et les situations de travail illégal.
Réuni pour la première fois le 19 novembre 2025, le CODAF a conduit à un premier contrôle, effectué ce mercredi 3 décembre à 14h30 en présence d’Alexandre Brugère, le préfet des Hauts-de-Seine. Deux commerces de la cité Pablo Picasso situés à proximité immédiate d’un point de deal ont été ciblés par les forces de l’ordre. « Plusieurs infractions au regard de l’emploi d’étrangers sans titre, a l’hygiène et aux règles de la consommation, ainsi que des infractions douanières, notamment en matière de vente de tabac, ont été relevées », affirme la préfecture des Hauts-de-Seine dans un communiqué. Du matériel de conditionnement, dont des sachets et des balances de précision, a également été découvert dans l’un des établissements.
Et la préfecture des Hauts-de-Seine ne compte pas en rester là. « Ces contrôles ont vocation à se poursuivre dans les prochaines », affirme-t-elle.
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