Un carton brandi en guise de CV, c’est la drôle de façon peu conventionnelle qu’Ombeline O. et son amie Yosra Mandy ont trouvé pour tenter de décrocher un poste en alternance dans le secteur de la communication. Leur candidature ne donnant rien par le système classique, les deux amies ont opté pour une solution originale pour convaincre les recruteurs. Les deux jeunes filles qui doivent trouver une entreprise avant le 14 octobre prochain, dans le cadre de leur Bachelor responsable de communication à Sup de Com (Paris) ont depuis le mardi 22 septembre décidé de se balader le matin aux abords des sorties de la gare du quartier d’affaires avec deux grandes pancartes. Sur celle d’Ombeline, les passants pouvaient lire « Prouvez-nous que la communication n’est pas du piston, recrutez moi en alternance » tandis que celle de Yosra indiquait « Etudiante en communication ≠motivée ≠créative ≠recherche ≠alternance ».
Un ami Ombeline l’a encouragée, alors qu’elle avait déjà l’idée de cette méthode en tête « Lundi j’ai un ami qui a fait la même chose à La Défense pour un poste en alternance dans les ressources humaines, explique-t-elle. Il a eu un entretien dans la journée et a décroché un contrat ». Une chance qui n’a pas pour l’instant pas souri aux étudiantes, qui indiquent malgré tout avoir distribué durant trois jours plusieurs CV.
Une initiative qui fait sourire les salariés passant devant Ombeline et Yosra. Si Fabio, un salarié de la Société-Générale juge la démarche « bonne » il estime que parler de « piston » est un mot un peu fort; pour lui « la société est faite de réseaux ».
Une méthode pour trouver un boulot qui n’est pas une première. En février 2009, Yannick Miel, alors âgé de 23 ans avait recouru au même procédé sur le parvis de La Défense. L’homme diplômé d’un bac +5 en « Intelligence économique et management des organisations » recherchait en vain un poste. Se mettant « en soldes » il s’était alors habillé en homme sandwich avec son CV distribuant des candidatures sous l’œil de nombreux journalistes. Une opération qui avait porté ses fruits puisque Martin Hirsch, à ce moment Haut-commissaire à la Jeunesse lui avait offert un travail dans son cabinet.