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mercredi 9 octobre 2024
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Une dizaine de salariés d’AstraZeneca mobilisés à La Défense contre la fermeture de l’usine de Reims

A l’appel de la CDFT, des salariés d’AstraZeneca se sont réunis ce mardi devant la tour Carpe Diem pour protester contre la fermeture programmée de l’usine de Reims.

Un projet de fermeture qui ne passe toujours pas. A l’appel de la CFDT, une dizaine de salariés d’AstraZeneca s’est réunie ce mardi au pied de la tour Carpe Diem à La Défense, siège du groupe pharmaceutique anglais pour marquer son opposition à la suppression du site de Reims (51). Confirmée le 20 septembre dernier, la fermeture pour fin 2024 de l’usine de conditionnement et d’expédition d’AstraZeneca devrait mettre sur le carreau 125 salariés rémois si aucune solution de cession n’est trouvée.

Pour la CFDT, cette décision « inacceptable » est une « aberration industrielle » qui va conduire à « un désastre humain ». L’organisation syndicale dénonce « le cynisme » de ces suppressions de poste dans un contexte de résultats records de l’industrie pharmaceutique où AstraZeneca a enregistré l’année dernière une croissance de 38 % au niveau mondial et de 13 % en France.

« On souhaite une reconversion du site afin que le site devienne une plate-forme logistique européenne », espère Baptiste Leroy, secrétaire fédéral FCE-CFDT en charge de la branche pharmacie. A défaut de voir AstraZeneca maintenir son site de conditionnement de l’anti-cholesterol Crestor ou de le reconvertir, les employés espèrent au moins une cession de l’usine. « On a bien compris que la fermeture était imminente mais ont aimerait qu’il y ait un repreneur pour sauver le maximum d’emplois », confie Christine Beauventre, une salariée du site rémois.

Pour justifier cette fin de l’usine de conditionnement, AstraZeneca évoque la cession ces dernières années d’un portefeuille de plusieurs produits, ce qui a impacté l’activité de certains sites dont celui de Reims avec « un volume d’activité réduit ». Le groupe britannique entend faire évoluer son offre en mettant davantage l’accent sur des produits de soins spécialisés à « faible volume » qui nécessitent « de nouvelles technologies et des compétences très spécifiques ».

Le groupe pharmaceutique se dit « pleinement engagé dans la recherche d’un repreneur adapté pour assurer la pérennité de l’activité du site » et être en discussions avec les représentants du personnel afin de « préserver au maximum l’emploi et trouver de nouvelles opportunités pour [nos] collaborateurs dans le cas où cette recherche n’aboutirait pas positivement ».

« Nous mesurons pleinement les inquiétudes des collaborateurs exprimées depuis l’annonce le 20 septembre de notre projet de cessation de nos activités opérationnelles de conditionnement et de distribution d’ici fin 2024 sur le site de Reims. Notre priorité est d’être aux côtés des collaborateurs pour répondre à toutes leurs interrogations et les accompagner au mieux dans cette période », indique AstraZeneca.

En France AstraZeneca emploie à ce jour environ 1 460 salariés. 360 d’entre eux sont rattachés au siège de La Défense, 125 sont employés au site de conditionnement et de distribution de Reims, 472 se trouvent sur le site de production de Dunkerque (59) et 500 autres font partie des équipes de terrain. Le site de Dunkerque va d’ailleurs bénéficier du plan d’investissement de 500 millions de dollars grâce à une orientation des efforts d’AstraZeneca sur la production de médicaments inhalés.

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