S’il y a peu de chance que Bruce Willis alias Korben Dallas soit aux manettes des véhicules volants, le rêve de Luc Besson dans « Le cinquième élément » devrait enfin voir le jour. Fantasmés durant des décennies, les taxis volants pourraient enfin voler d’ici à deux ans. La RATP et la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) travaillent activement sur ce vieux projet. L’objectif est de mettre en œuvre ces petits aéronefs pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024. L’occasion d’expérimenter à grande échelle ce nouveau moyen de déplacement au moment même où les yeux du monde seront rivés sur la France.
L’idée est d’ouvrir durant les Jeux, deux vertiports. L’un à La Défense où se dérouleront dans la Paris La Défense Arena les épreuves de natation, et l’autre sur le quai d’Austerlitz. Dans le quartier d’affaires les taxis volants décolleront et atterriront depuis le Toit de la Grande Arche. L’objectif sera de tester réellement le décollage de ce type d’aéronef dans un milieu urbain très dense, au cœur des gratte-ciels. A Paris un vertiport sera créé sur la Seine.
Deux autres vertiports à l’aérodrome de Cergy (95) et Saint-Cyr-l’École (78) vont accueillir les prototypes VC-2X de la société allemande Volocopter d’ici là. Si tout va bien, dix taxis volants de deux places chacun, pourraient alors entrer en action entre ces quatre sites. Un pilote sera tout de même à bord. Afin de limiter les nuisances sonores, les taxis volants seront limités à quatre décollages et atterrissages par heure sur une plage horaire d’une dizaine d’heures. Car le bruit, que vont entrainer ces aéronefs, même s’ils sont électriques, reste une inquiétude. L’expérimentation permettra ainsi d’obtenir un retour d’expérience.
Et si l’expérience s’avère concluante, les taxis volants pourraient bien rester dans le ciel parisien après les JO vers un horizon 2028 à 2030. La réglementation devra cependant évoluer car pour l’heure ces appareils sont soumis à la même règlementation que les hélicoptères.