Au pied des tours de La Défense, le grand rassemblement de la CGT avait des allures de kermesse. Ce mercredi 17 juin, le syndicat français était en opération séduction auprès des cadres et ingénieurs dans le quartier d’affaires. Avec sa part importante de cadres, le choix d’implanter le village à La Défense était naturelle pour Fabienne Tatot, responsable UGICT (Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens) à la CGT: « C’est un cœur symbolique de l’activité financière en France » explique t-elle. La CGT a proposé aux cadres et ingénieurs durant toute la journée entre 10h et 18h dans son village installé sur la place de La Défense d’assister à des débats, d’écouter des intervenants ou de rencontrer des délègués syndicaux, responsables du syndicat et militants. Sur la grande scène montée spécialement pour l’occasion, le journaliste de Mediapart Edwy Plenel et la lanceuse d’alerte de la banque UBS ont lancé les débats en début de journée.
Mais malgré le grand jeu sorti par la CGT pour attirer les cadres et ingénieurs du quartier à se syndiquer dans leur parti, peu de salariés, mais beaucoup de militants dans les allées du village bordées de stands ou se sont relayés des membres du syndicat.
Pourtant la CGT est bien présente dans le quartier d’affaires comme l’assure Francis Battalico, le responsable de l’Union locale de la CGT à La Défense qui explique avoir une quarantaine de structures syndicales dans le quartier et des syndiqués dans soixante tours. Avec 2 000 syndiqués étiquetés CGT dans ce quartier d’environ 160 000 salariés, le syndicat espérait entre autres avec cette journée de rencontre, convaincre de nouveaux salariés d’y adhérer.
Le local de Francis Battalico implanté place de l’Iris reçoit chaque année environ 300 personnes pour sa permanence juridique où les salariés peuvent venir chercher de l’aide pour des renseignements sur un salaire, un contrat ou un licenciement.