Camaïeu, Kaporal, Pimkie, Esprit, San Marina, Kookaï… la liste des enseignes françaises terrassées par la crise du secteur du prêt-à-porter continue de s’allonger avec Naf Naf. L’emblématique marque de prêt-à-porter féminin fondée en 1973 à Paris par les frères Pariente a été sauvée in extremis d’une disparition après son placement en redressement judiciaire.
Le tribunal de commerce de Bobigny a décidé, jeudi 7 août, de retenir le groupe Beaumanoir, propriétaire de Cache-Cache, Morgan, Jennyfer, Bonobo ou Quiksilver, pour reprendre partiellement le distributeur.
Le repreneur s’est rapidement félicité, dans un communiqué, de cette décision, s’estimant « prêt à insuffler une nouvelle dynamique à Naf Naf », tout en souhaitant « prendre le temps » pour « repositionner cette marque emblématique sur son marché ».
Mais le groupe Beaumanoir ne reprend qu’une petite partie du réseau avec seulement douze boutiques sur la centaine présente dans le pays. La moitié des 600 emplois sont également sauvés. Dans le détail, Groupe Beaumanoir conserve 55 salariés et propose un reclassement à 253 d’entre eux.
Comme pour la boutique Jennyfer disparue au printemps dernier, celle de Naf Naf du Westfield Les 4 Temps n’a pas trouvé grâce aux yeux du repreneur. Et il n’aura pas fallu longtemps pour que l’enseigne se vide de ses étals. Dès vendredi, les employés s’affairaient à finir de débarrasser l’échoppe, totalement délaissée de ses rayons et vêtements. Résignés, aucun n’a accepté de s’exprimer. Sur la vitrine de la défunte boutique, deux affichettes annoncent la fermeture avec un « Au revoir » accompagné d’un message d’adieu.
