Nanterre monte au front pour le logement. La ville de Nanterre dirigée par Patrick Jarry (Gauche Citoyenne) a lancé un appel à manifester le mardi 6 décembre à 18h30, devant le ministère du Logement à Paris pour dénoncer « une crise du logement qui ne fait que s’aggraver en Ile-de-France ».
« Trouver un logement abordable et de qualité est aujourd’hui devenu mission impossible pour des millions de franciliens. La crise du logement observée depuis de trop nombreuses années ne cesse en effet de s’aggraver », s’alarme, dans un communiqué, la ville.
Selon la municipalité, Nanterre est « l’une des rares dans les Hauts-de-Seine » à poursuivre la construction de logements de tous types malgré une situation tendue avec des loyers qui sont devenus dans le privé « insupportables pour une majorité d’habitants ». Nanterre explique que l’attente pour obtenir un premier logement social a doublé en quelques années, et les demandes de mutation dans le parc social sont de plus en plus difficiles à satisfaire.
Face à cette situation atteignant « un seuil critique », la ville de Nanterre « exige un véritable engagement de l’ensemble des pouvoirs publics en faveur du développement de logements à des prix abordables » et en appelle à l’État, le conseil régional d’Île-de-France, le département des Hauts-de-Seine et la Métropole du Grand Paris.
Et la ville ou plutôt ses habitants ont leurs solutions pour endiguer cette crise. Ces derniers ont indiqué, lors d’un week-end de rencontre, souhaiter l’obligation de 30 % de logements sociaux pour toutes les nouvelles opérations immobilières dans les communes du Grand Paris, « et à fortiori dans les villes qui préfèrent payer des amendes plutôt que de respecter la loi SRU imposant 25 % de HLM dans toutes les villes » et l’encadrement des loyers du parc privé dans toutes les communes d’Ile-de-France. Ils souhaitent aussi plus de transformation de bureaux en logements. Selon la ville, si cette mesure était appliquée à seulement 10% des mètres carrés de bureaux existants, cela permettrait de construire 80 000 logements. Mais ce n’est pas tout, la municipalité et ses habitants veulent une loi limitant les prix de vente des terrains en Ile-de-France pour lutter contre la spéculation foncière ainsi que le développement du « Bail Réel Solidaire » dans toutes les communes de la Métropole.