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jeudi 7 novembre 2024
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Viol antisémite d’une ado de 12 ans : la classe politique indignée

Les réactions de la classe politique ne se sont pas fait attendre après le viol qu’aurait subi une jeune fille de 12 ans.

L’acte abominable indigne la classe politique. Alors que le pays, plus que jamais fracturé, est à un tournant de son histoire, le viol d’une jeune ado de 12 ans à quelques jours d’élections législatives anticipées provoque une vague d’indignation de la classe politique. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par les partis régaliens, de très nombreuses personnalités ont réagi, à commencer par le maire de Courbevoie, Jacques Kossowski.

Dans un communiqué, l’édile appelle au calme et à un « rassemblement républicain » ce vendredi à 11 heures devant l’hôtel de ville. « Ayons toujours à l’esprit que cette jeune fille, qui a subi le pire et qui a néanmoins trouvé le courage immense d’en parler rapidement, a aussi le droit de ne pas subir la pression de toute une ville, voire de tout un pays. Le droit à un peu de calme pour entamer la réparation de cette vie brisée », écrit Jacques Kossowski.

Emanuel Macron n’a pas réagi directement. Le chef de l’Etat a demandé mercredi « un temps d’échanges » sur le racisme et l’antisémitisme dans les établissements scolaires dénonçant ce « fléau ». D’après son entourage, le président est monté au créneau durant le Conseil des ministres en prononçant des « paroles solennelles et graves sur le fléau de l’antisémitisme ».

Emanuel Macron a également demandé à la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, « qu’un temps d’échanges puisse être organisé dans les prochains jours dans les écoles au sujet de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, pour que les discours de haine porteurs de lourdes conséquences ne s’y infiltrent pas ».

Le Premier ministre a parlé de « l’horreur et la révolte face à un acte monstrueux et abject » mais aussi de « la colère face à ceux qui nous divisent, nous opposent, font sciemment exploser les haines ».

Le président de La France Insoumise (LFI) s’est exprimé sur X en se disant « horrifié par ce viol » et « tout ce qu’il met en lumière concernant le conditionnement des comportements masculins criminels dès le jeune âge, et du racisme antisémite ». L’ancien candidat à l’élection présidentielle a affiché sa « solidarité et pensées émues » pour la victime et ses proches.

Un tweet auquel a rapidement réagi Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice. « Comment osez-vous ? Vous n’avez pas de figure. Laissez cette jeune fille et sa famille tranquilles. Vos propos récurrents alimentent la haine qui mène au pire. Non, l’antisémitisme n’est pas résiduel. Honte à ceux qui pactisent avec vous pour sauver leur gamelle », a-t-il tweeté, s’indignant des récents propos du leader de LFI qui avait parlé le 2 juin d’un « antisémitisme résiduel » en France.

Marine Le Pen, elle, n’a pas hésité à récupérer ce drame. « L’agression antisémite et le viol d’une enfant de 12 ans dans les Hauts-de-Seine nous révulsent. L’explosion des actes antisémites en hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023 doit alerter tous les Français : la stigmatisation des Juifs depuis des mois par l’extrême-gauche à travers l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien est une véritable menace pour la paix civile », a-t-elle tweeté en concluant : « Chacun devra en avoir pleinement conscience les 30 juin et 7 juillet ».

La députée écologiste sortante, Sandrine Rousseau, a elle tweeté : « Soutien, évidemment, plein et entier à cette enfant, 12 ans. Le viol est un instrument patriarcal d’avilissement, de soumission et d’humiliation ».

Le Premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), Olivier Faure estime pour sa part que « la haine antisémite est un fléau » et que « la lutte contre l’antisémitisme doit être menée sans faiblesse et sans répit ».

 

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