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mardi 12 novembre 2024
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Affaire de la chaufferie de La Défense : Jean Bonnefont, le plus vieux prévenu français est mort

Personnage central de l’affaire de la chaufferie de La Défense, Jean Bonnefont, le plus vieux prévenu français est mort à l’aube de ses 101 ans.

Devenue le symbole de la lenteur de la justice française, l’affaire de la chaufferie de La Défense devrait garder une partie de ses secrets. Un peu plus de quatre ans après la mort de l’ancien maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, un nouveau personnage clef de cette vaste affaire de corruption s’en est allé.

Il y a tout juste un an, au moment où Jean Bonnefont célébrait son centenaire, la Cour de cassation avait décidé qu’annuler la procédure contre le plus âgé des accusés en France n’était pas possible, ouvrant ainsi la perspective d’un procès à venir. Trois jours avant de souffler sa 101ème bougie, l’ancien directeur général des Charbonnages de France est mort le 7 novembre dernier à son domicile d’Issy-les-Moulineaux.

Si un nouveau procès a finalement bien eu lieu en septembre dernier à la cour d’appel de Versailles, l’ancien plus vieux prévenu de France avait réussi à échapper une nouvelle fois à s’expliquer devant les juges. Tout comme pour Bernard Forterre, bientôt 85 ans, une expertise médicale avait estimé que les deux hommes n’étaient pas en mesure de répondre de leurs supposés actes.

Qu’importe pour les magistrats de la cour d’appel de Versailles qui ont passé au crible les déclarations de trois autres personnages, tous intermédiaires dans cette interminable affaire aux multiples rebondissements.

Cette vaste affaire de corruption remonte à 1998 lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (SICUDEF) présidé par Charles Ceccaldi-Raynaud attribue un marché de plusieurs centaines de millions d’euros, relatif au chauffage et à la climatisation du quartier de La Défense, au groupement d’entreprises Enerpart-Vatech-Soffimat. Quatre ans plus tard, à l’été 2002, de gros doutes sont apparus quant à l’attribution de ce marché. Les enquêteurs soupçonnent Charles Ceccaldi-Raynaud, d’avoir perçu un important pot-de-vin de Bernard Forterre et Jean Bonnefont en échange de l’attribution du marché.

C’est donc sans Charles Ceccaldi-Raynaud et Jean Bonnefont que la cour d’appel de Versailles rendra son arrêt le 17 janvier prochain.

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