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mercredi 11 décembre 2024
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Toujours décidé à ériger ses tours géantes, le promoteur Hermitage contre-attaque

Malgré le revers infligé par Paris La Défense, Emin Iskenderov, le promoteur russe entend poursuivre son projet des deux tours jumelles.

Il ne compte pas mettre un point final à son projet pharaonique. Au lendemain de l’annonce de Paris La Défense de ne pas approuver la promesse de vente pour la réalisation des tours jumelles de 320 mètres, son promoteur, le groupe Hermitage se dit « stupéfait » de la décision de l’établissement public.

Dans un communiqué le promoteur dénonce le choix de Paris La Défense de ne pas avoir respecté son engagement en, selon lui « arguant [des] éléments fallacieux » avant de signer la promesse de vente le 28 décembre dernier et dont l’échéance était fixée au 31 décembre 2021. Pour Hermitage « des informations mensongères ont apparemment été diffusées en interne lors de ce conseil portant sur la réalité des engagements et la qualité des partenaires du projet ».

Une décision frustrante pour Hermitage présidé par l’homme d’affaires russe, Emin Iskenerov, qui dit avoir travaillé pendant treize ans sur son projet et avoir déjà investi 350 millions d’euros « sur la base d’un accord de partenariat pris » avec l’Epad, devenu l’Epadesa puis par la suite Paris La Défense.

Le promoteur indique que le texte de promesse de vente avait été finalisé par le notaire de Paris La Défense le 16 décembre 2021 et avait été validé par Hermitage ce jour même. Et c’est ce projet que le conseil d’administration de Paris La Défense (composé d’élus dont les maires de Puteaux, Courbevoie et Nanterre et présidé par Georges Siffredi, le président des Hauts-de-Seine) a rejeté.

« A défaut de cette signature Hermitage reprendra sa procédure, notamment la demande d’un milliard d’euros »

Pour justifier son choix de ne pas approuver la promesse de vente du projet, Paris La Défense a mis en doute les garanties financières et techniques fournies par Hermitage. « Hermitage a produit la preuve de l’engagement ferme d’un établissement financier international de premier plan de fournir le financement nécessaire pour qu’Hermitage s’acquitte de ses obligations », affirme le promoteur qui devait payer 280 millions d’euros à Paris La Défense pour cette promesse de vente relative aux droits à construire et à la vente de biens appartement à l’établissement public. Sur le plan technique, Hermitage met en avant le contrat qu’il avait signé avec Bouygues Construction en octobre 2015.

« Ce revirement surprenant, sans aucune justification et au mépris de tous les engagements antérieurs ne peut rester en l’état. La société Hermitage n’envisage aucun autre scénario que la réalisation de ce projet, et met en demeure l’établissement public Paris La Défense de signer cette promesse de vente », s’agace le promoteur qui menace à nouveau Paris La Défense de relancer sa procédure judiciaire. Cette dernière avait été stoppée en mars 2021 après une médiation sous l’égide de la préfecture des Hauts-de-Seine après une série d’incidents entre Hermitage et l’ancienne équipe dirigeante de Paris La Défense.

C’est de cette médiation qu’avait abouti le calendrier prévoyant deux échéances, la première le 31 décembre 2021 pour la signature d’une promesse de vente puis, la seconde pour le 31 décembre 2023 avec la signature de l’acte de vente. « A défaut de cette signature Hermitage reprendra sa procédure, notamment la demande d’un milliard d’euros de dommages et intérêts nonobstant une demande en exécution forcée et d’autres procédures pour rupture abusive et déloyauté », conclue Hermitage qui intîme Paris La Défense de respecter le protocole signé en juin 2010 avec l’Epad. Une signature qui avait été faite sous l’œil de Nicolas Sarkozy (alors président de la République) et Dimitri Medvedev, président de la Russie à l’époque.

La série Hermitage est donc loin d’être finie et repart pour une nouvelle saison…

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